LOS CUENTOS DE HOFFMANN
Personajes
HOFFMANN NICKLAUSSE STELLA LINDORF LA MUSA OLIMPIA SPALANZANI COPPELIUS JULIETA DAPERTUTTO PITICHINACCIO ANTONIA CRESPEL Dr. MIRACLE |
Joven Poeta Amigo de Hoffmann Cantante Diabólico Rival de Hoffmann Musa de Hoffmann Muñeca Mecánica Constructor de Olimpia Diabólico Constructor de Olimpia Cortesana Veneciana Diabólico Protector de Julieta Criado de Julieta Enamorada de Hoffmann Padre de Antonia Diabólico Doctor de Antonia |
Tenor Mezzosoprano Soprano Barítono Soprano Soprano Ligera Tenor Bajo Barítono Soprano Dramática Barítono Tenor Cómico Soprano Tenor Barítono |
La acción se desarrolla en Núremberg (Actos I, V ), París (Acto II), Venecia (Acto III) y Munich (Acto IV) a finales del siglo XIX.
PREMIER ACTE (Prologue) (La Taverne de maître Luther. Intérieur dune taverne allemande. Au fond, à droite, en pan coupé, grande porte donnant sur la rue. A gauche, en pan coupé, une fenêtre à petits vitraux. Dans le milieu un large enfoncement rempli de tonneaux symétriquement rangés autour d'un tonneau colossal surmonté d'un petit Bacchus tenant une banderole qui porte cet exergue: Au Tonneau de Nuremberg. Au-dessus des tonneaux s'étagent des rayons garnis de flacons de toutes formes. Devant le grand tonneau un petit comptoir. Portes latérales sur le premier plan, à gauche, un grand poêle â droite, une horloge de bois et une petite porte cachée dans la boiserie. Cette boiserie s'étend sur la muraille, tout autour de la salle á la hauteur d'homme. Çà et là, des tables et des bancs. Il fait nuit, la scène est éclairée par un rayon de lune) CHOEUR INVISIBLE (les esprits du vin et de la bière) Glou! glou! glou! je suis le vin. Glou! glou! glou! je suis la bière. Ah! Glou! glou! glou! nous sommes les amis des hommes; nous chassons d'ici langueur et souci, etc. Glou! glou! glou! LA MUSE La vérité, dit-on, sortait d'un puits. La Muse, si vous le permettez, sortira d'un tonneau, s'en remettant du soin de trouver son excuse, à tous les gens de bien qui ne boivent pas d'eau. C'est là que, parmi la fumée et le vin vieux des noirs celliers, naissent les rêves par milliers; là que d'Hoffmann je fus aimée! Elle est sur scène; un peuple l'acclame; le divin Mozart prête à ses accents ce foyer menteur, cette ardente flamme, qui d'Hoffmann jadis embrasa les sens, Je veux qu'il répudie un amour qui m'outrage et m'appartienne tout entier! Vous, flacons et tonneaux, secondez mon ouvrage; votre ivresse fait oublier. (Les lumières s'allument.) LINDORF (à André, avec irritation, comme il fait son entrée) Le conseiller Lindorf, parbleu! Tu ne connais pas le conseiller Lindorf? ANDRÉ Non! LINDORF Ainsi, tu appartiens à la Stella? ANDRÉ Oui. LINDORF Ne vient-elle pas de Milan? ANDRÉ Oui. LINDORF Aime-t-elle quelqu'un? ANDRÉ (tendant la main pour quémander, de plus en plus optimiste) Oui. LINDORF Hoffmann? ANDRÉ Oui. LINDORF Donne-moi cette lettre. |
PRIMER ACTO (Prólogo) (Núremberg. Taberna de maese Luther, una típica taberna alemana, contigua al teatro. Al fondo, a la derecha, una gran puerta que da a la calle. A la izquierda una ventana con vidriera. En medio de la taberna, una gran cantidad de toneles simétricamente dispuestos y , en el centro de todos, un enorme tonel coronado con la efigie de un pequeño Baco con una banderola en la que se puede leer: "Al tonel de Núremberg". Junto a los toneles de cerveza hay estantes adornados con botellas de variadas formas. Dispersos, mesas y bancos. Adosado a todo lo largo de las paredes hay un banco de madera Es de noche, la escena está iluminada por rayos de luna. ) CORO INVISIBLE (espíritus del vino y cerveza) ¡Glug! ¡Glug! ¡Glug!, yo soy el vino. ¡Glug! ¡Glug! ¡Glug!, yo la cerveza. ¡Glug! ¡Glug! ¡Glug!, somos los amigos de los hombres; desterramos de aquí la melancolía y las preocupaciones... ¡Glug! ¡Glug! ¡Glug! LA MUSA Dicen que la Verdad salía de un pozo. La Musa, si me lo permitís, saldrá de un tonel, dejándose el engorro de encontrar una excusa para toda la gente de bien que no bebe agua. Aquí nacen los sueños por millares, entre el humo y el vino añejo de oscuras bodegas. ¡Aquí fui amada por Hoffmann! Ella está en escena; el mundo la aclama; el divino Mozart le proporciona a sus acentos, ese fuego engañoso, esa ardiente flama que antaño abrasó los sentidos de Hoffmann. ¡Quiero que él repudie todo amor y que me pertenezca sólo a mí! Botellas y toneles, secundad mi labor; vuestra embriaguez hace olvidar. (Se encienden las luces.) LINDORF (a Andrés, con irritación cuando hace su entrada) Soy el consejero Lindorf, ¡diablos! ¿Tú no conoces al consejero Lindorf? ANDRÉS ¡No! LINDORF ¿Así que tú perteneces a Stella? ANDRÉS Sí. LINDORF ¿No viene ella de Milán? ANDRÉS Sí. LINDORF ¿Ama ella a alguien? ANDRÉS (tendiendo la mano para pedirle dinero, más y más optimista): Sí. LINDORF ¿Hoffmann? ANDRÉS Sí. LINDORF ¡Dame esa carta! |
(André remets la lettre et il reçoit dix thalers en échange.) Tiens! et va-t-en au diable! ANDRÉ (déçu: en s'en allant) Oui. LINDORF Voyons si la maîtresse est aussi monosyllabique que le valet. Tiens! une clef. (Il décachette la lettre) "Cher Hoffmann, je t'attends dan deux heures, après la représentation. Je t'aime, Stella", Ha, ha, ha! Oh! les femmes! Non, cela ne sera pas, chère prima donna, et dans deux heures, c'est le conseiller Lindorf qui ouvrira discrètement la porte de votre boudoir parfumé. Dans les rôles d'amoureux langoureux je sais que je suis pitoyable; mais j'ai de l'esprit comme un diable, comme un diable! Mes yeux lancent des éclairs, j'ai dans tout le physique un aspect satanique qui produit sur les nerfs l'effet d'une pile électrique, par les nerfs j'arrive au cur, je triomphe par la peur. Oui, chère prima donna, quand on a la beauté parfaite on doit dédaigner un poète, un poète! De ce boudoir parfumé, que le diable m'emporte si je n'ouvre pas la porte! Mon rival est aimé, je ne le suis pas, que m'importe? Que m'importe? Sans parler du positif, je suis vieux, mais je suis vif! (regarde sa montre) Deux heures devant moi!... Si j'ai bonne mémoire, c'est dans ce cabaret, qu'avec de jeunes fous Hoffmann vient deviser et boire! Surveillons-le jusqu'au moment du rendez-vous! LUTHER (entrant, suivi de ses garçons) Vite! vite! qu'on se remue! Les brocs! les chopes, les quinquets! Les toasts vont suivre les bouquets! Et souhaiter la bienvenue a cet astre du firmament! Vivement, garçons, vivement! (Le garçons achèvent de préparer la salle. La porte du fond s'ouvre: Nathanaël, Hermann et une troupe d'étudiants entrent gaiement en scène.) HERMANN, NATHANAËL, ÉTUDIANTS Drig, drig, drig, maître Luther! Tison d'enfer! A nous ta bière, à nous ton vin! Jusqu'au matin remplis mon verre, jusqu'au matin remplis les pots d'étain! Du vin! du vin! HERMANN Luther est un brave homme; tire tan laïre! ÉTUDIANTS Tire tan laïre! HERMANN C'est demain qu'on l'assomme! Tire lan la! ÉTUDIANTS Tire tan la! Du vin! du vin! LUTHER Voilà, voilà, messieurs, voilà! HERMANN Sa cave est d'un bon drille, tire lan laïre! ÉTUDIANTS Tire tan laïre! HERMANN C'est demain qu'on la pille. Tire lan la! ÉTUDIANTS Tire tan la! Du vin! du vin! LUTHER Voilà, voilà, messieurs, voilà! NATHANAËL Sa femme est fille d'Ève, tire tan laïre! NATHANAËL, ÉTUDIANTS Tire lan laïre! NATHANAËL C'est demain qu'on l'enlève, Tire lan la! NATHANAËL, ÉTUDIANTS Tire lan la! TOUS Sa femme est fille d'Éve, Tire lan laïre, Tire lan la! C'est demain qu'on l'enlève, Tire lan laïre, Tire lan la! Du vin! Du vin! |
(Andrés Le entrega la carta y recibe a cambio diez táleros.) ¡Toma... y vete al diablo! ANDRÉS (decepcionado, saliendo) Sí. LINDORF Veamos si el ama es tan parca como el criado. ¡Vaya! Una llave. (Abre la carta) "Querido Hoffmann, te espero dentro de dos horas, tras la representación. Te amo. Stella". ¡Ja! ¡Ja! ¡Ja! ¡Oh, las mujeres! No, esto no ocurrirá, querida prima donna, dentro de dos horas el consejero Lindorf será quien abra discretamente la puerta de vuestro perfumado nido. Sé que soy lamentable en el papel de enamorado melancólico; pero soy listo como el diablo, ¡como el diablo! Mis ojos lanzan destellos, tengo en todo mi físico un satánico aspecto que produce en los nervios el efecto de una descarga eléctrica. Por los nervios llego al corazón, yo triunfo por el miedo. Sí, querida prima donna, cuando se es de belleza perfecta debe desdeñarse a un poeta, ¡un poeta! ¡De ese perfumado nido, que me lleve el diablo si no consigo abrir la puerta! Mi rival es amado, y yo no lo soy, ¿qué me importa? ¡Qué me importa! Sin hablar de lo positivo, ¡soy viejo pero estoy vivo! (mira su reloj) ¡Dos horas por delante!... ¡Si la memoria no me falla es en esta taberna donde con jóvenes alocados Hoffmann viene a charlar y a beber! ¡Vigilémoslo hasta el momento de la cita! LUTHER (entrando, con sus camareros) ¡Pronto! ¡Pronto! ¡Muévanse! ¡Los vasos! ¡Las jarras, las lámparas! Los brindis seguirán a las flores. ¡Y a dar la bienvenida a esa estrella del firmamento! ¡Rápido, mozos, rápido! (Los camareros terminan de preparar el salón. Se abre la puerta del fondo: Nathanael, Hermann y un grupo de estudiantes entran alegremente) HERMANN, NATHANAEL, ESTUDIANTES ¡Drig, drig, drig, maese Luther! ¡Tizón del infierno! ¡Sírvenos cerveza, sírvenos tu vino! ¡Hasta el amanecer llena mi vaso! ¡Hasta que rompa el día llena los vasos de estaño! ¡Vino! ¡Vino! HERMANN Luther es un buen hombre. ¡Viva la camaradería! ESTUDIANTES ¡Viva la camaradería! HERMANN ¡Mañana lo golpearemos! ¡Viva, la, la! ESTUDIANTES ¡Viva , la, la! ¡Vino! ¡Vino! LUTHER ¡Aquí está, señores, aquí está! HERMANN Su bodega es la de un buen amigo, ¡Viva la camaradería! ESTUDIANTES ¡Viva la camaradería! HERMANN Mañana la saquearemos. ¡Viva, la, la! ESTUDIANTES ¡Viva, la, la! ¡Vino! ¡Vino! LUTHER ¡Aquí está, señores, aquí está! NATHANAEL Su mujer es una hija de Eva, ¡Viva la camaradería! NATHANAEL, ESTUDIANTES ¡Viva la camaradería! NATHANAEL ¡Mañana la raptaremos! ¡Viva, la, la! NATHANAEL, ESTUDIANTES ¡Viva, la, la! TODOS Su mujer es una hija de Eva, ¡Viva la camaradería! ¡Viva, la, la! ¡Mañana la raptaremos! ¡Viva la camaradería! ¡Viva, la, la! ¡Vino! ¡Vino! |
(Bruit de gobelets.) LUTHER Voilà, voilà, messieurs, voilà! TOUS Jusqu'au matin Remplis mon verre! Jusqu'au matin Remplis les pots d'étain! A nous ton vin! NATHANAËL Vive Dieu! mes amis, la belle créature! Comme au chef-d'uvre de Mozart Elle prête l'accent d'une voix ferme et sûre! C'est la grâce de la nature, et c'est le triomphe de l'art! Que mon premier toast soit pour elle! Je bois à la Stella! TOUS Vivat! à la Stella! NATHANAËL Comment Hoffmann n'est il pas là Pour fêter avec nous cette étoile nouvelle! Eh! Luther... ma grosse tonne! Qu'as-tu fait de notre Hoffmann? HERMANN C'est ton vin qui l'empoisonne! Tu l'as tué, foi d'Hermann! TOUS Rends-nous Hoffmann! LINDORF (à part) Au diable Hoffmann! NATHANAËL Morbleu! qu'on nous l'apporte ou ton dernier jour a lui! LUTHER Messieurs, il ouvre la porte, et Nicklausse est avec lui! TOUS Vivat! vivat! c'est lui! LINDORF Veillons sur lui! HOFFMANN (entrant avec Nicklausse, l'air mélancolique) Bonjour, amis! NICKLAUSSE Bonjour! HOFFMANN Un tabouret! un verre! Une pipe! NICKLAUSSE Pardon, seigneur! sans vous déplaire, je bois, fume et m'assieds comme vous!... part à deux! NATHANAËL C'est juste! HERMANN, ÉTUDIANTS Place à tous les deux, si, place á tous les deux! (Hoffmann et Nicklausse s'as soient, Hoffmann se prend la tâte entre les mains) NICKLAUSSE (fredonnant l'air de Leporello dans le don Giovanni de Mozart) Notte e giorno mal dormir... |
(Ruido de vasos.) LUTHER ¡Aquí está, señores, aquí está! TODOS ¡Hasta el amanecer llena mi vaso! ¡Hasta el amanecer! ¡Llena los jarros de estaño! ¡Danos vino! NATHANAEL ¡Vive Dios, amigos míos! ¡Qué hermosa criatura! ¡Cómo da a la obra maestra de Mozart el acento de una voz firme y segura! ¡Es la gracia de la naturaleza, y es el triunfo del arte! Que mi primer brindis sea para ella ¡Bebo por Stella! TODOS ¡Viva! ¡Por Stella! NATHANAEL ¿Cómo es que Hoffmann no está aquí para festejar esta nueva estrella? ¡Eh! ¡Luther... gran tonel! ¿Qué has hecho de nuestro Hoffmann? HERMANN ¡Es tu vino el que lo envenena! ¡Lo has matado, a fe de Hermann! TODOS ¡Devuélvenos a Hoffmann! LINDORF (aparte) ¡Al diablo con vuestro Hoffmann! NATHANAEL ¡Demonios! ¡Tráelo o este será tu último día! LUTHER ¡Señores, acaba de abrir la puerta... y Nicklausse viene con él! TODOS ¡Viva! ¡Viva! ¡Es él! LINDORF ¡Veamos que tal es!... HOFFMANN (entrando con Nicklausse, con aire melancólico) ¡Buenos días, amigos! NICKLAUSSE ¡Hola! HOFFMANN ¡Un taburete, un vaso y una pipa! NICKLAUSSE ¡Perdón, señor! ¡Sin contrariaros, yo bebo, fumo y me siento como vos!... ¡Lugar para dos! NATHANAEL ¡Es lo justo! HERMANN, ESTUDIANTES Sitio para los dos, sí, haced sitio para los dos! (Hoffmann y Nicklausse se sientan, Hoffmann con la cabeza entre las manos.) NICKLAUSSE (canturreando el aria de Leporello en el Don Giovanni de Mozart) Notte e giorno mal dormir... |
(éclats de rire, vite réprimés par la réaction coléreuse d'Hoffmann) HOFFMANN Tais-toi, par le diable! NICKLAUSSE Oui, mon maître. HERMANN Oh!, oh! d'où vient cet air fâché? NATHANAËL C'est à ne pas te reconnaître, Sur quelle herbe as-tu donc marché? HOFFMANN Hélas! sur une herbe morte au souffle glacé du nord! NICKLAUSSE Et là, près de cette porte, sur un ivrogne qui dort! HOFFMANN C'est vrai! Ce coquin là, pardieu! m'a fait envie! À boire! á boire!... Et comme lui, couchons dans le ruisseau. HERMANN Sans oreiller? HOFFMANN La pierre! NATHANAËL Et sans rideau? HOFFMANN Le ciel! NATHANAËL Sans couvre-pied? HOFFMANN La pluie! HERMANN As-tu le cauchemar, Hoffmann? HOFFMANN Non, mais ce soir, Tout á l'heure, au théâtre... TOUS Eh bien? HOFFMANN J'ai cru revoir... Baste!... à quoi bon rouvrir une vieille blessure? La vie est courte!... il faut l'égayer en chemin. Il faut boire, chanter et rire à l'aventure, sauf á pleurer demain! NATHANAËL Chante donc le premier, sans qu'on te le demande; nous ferons chorus. TOUS Nous ferons chorus! HOFFMANN Soit! NATHANAËL Quelque chose de gai. HERMANN La chanson du rat! NATHANAËL Non! moi, j'en suis fatigué. Ce qu'il nous faut, c'est la légende de Kleinzach. ÉTUDIANTS C'est la légende de Kleinzach! HOFFMANN Va pour Kleinzach! Il était une fois à la cour d'Eisenach... ÉTUDIANTS A la cour d'Eisenach! HOFFMANN Un petit avorton qui se nommait Kleinzach! ÉTUDIANTS Qui se nommait Kleinzach! HOFFMANN Il était coiffé d'un colbac, et ses jambes elles faisaient Clic Clac! Clic clac! Clic Clac! Voilà, voilà Kleinzach. ÉTUDIANTS Clic Clac! HOFFMANN Clic Clac! TOUS Voilà, voilà Kleinzach! HOFFMANN Il avait une bosse en guise d'estomac! ÉTUDIANTS En guise d'estomac! HOFFMANN Ses pieds ramifiés semblaient sortir d'un sac! ÉTUDIANTS Semblaient sortir d'un sac! HOFFMANN Son nez était noir de tabac, et sa tête faisait cric crac! Cric crac, cric crac! Voilà, voilà Kleinzach! ÉTUDIANTS Cric crac! HOFFMANN Cric crac! TOUS Voilà, voilà Kleinzach! HOFFMANN Quant aux traits de sa figure... (11 semble s'absorber peu à peu dan son rêve.) ÉTUDIANTS Quant aux traits de sa figure... HOFFMANN Quant aux traits de sa figure... |
(se ríe pero rápidamente se reprime ante la mirada irritada de Hoffmann) HOFFMANN ¡Cállate, por todos los diablos! NICKLAUSSE Sí, amo mío. HERMANN ¡Oh! ¿Por qué esa cara de enojo? NATHANAEL Estás desconocido. ¿Has bebido una mala hierba? HOFFMANN ¡Sí, una hierba seca por el viento helado del norte! NICKLAUSSE ¡Y allí, cerca de esa puerta, hay un borracho que duerme! HOFFMANN ¡Es verdad! Ese pillo, me ha dado envidia. ¡A beber! ¡A beber!... Y como él, durmamos en la calle. HERMANN ¿Sin almohada? HOFFMANN ¡La piedra! NATHANAEL ¿Y sin techo? HOFFMANN ¡El cielo! NATHANAEL ¿Sin mantas? HOFFMANN ¡La lluvia! HERMANN ¿Acaso deliras, Hoffmann? HOFFMANN No, pero esta noche, hace un rato, en el teatro... TODOS ¿Y bien? HOFFMANN Me pareció volver a ver... ¡Bah!... ¿Por qué reabrir una antigua herida? ¡La vida es corta!... Hay que alegrarla mientras dure. ¡Bebamos, cantemos y riamos... sin pensar en el mañana! NATHANAEL Canta tú primero, No te hagas de rogar... te haremos coro. TODOS ¡Te acompañaremos! HOFFMANN ¡Sea! NATHANAEL Que sea algo alegre. HERMANN ¡La canción de la rata! NATHANAEL ¡No! Estoy harto de esa canción. Mejor cantemos la leyenda de Kleinzach. ESTUDIANTES ¡Sí la leyenda de Kleinzach! HOFFMANN ¡Sea por Kleinzach! Había una vez en la corte de Eisenach... ESTUDIANTES En la corte de Eisenach! HOFFMANN ...un pequeño engendro llamado Kleinzach! ESTUDIANTES ¡Llamado Kleinzach! HOFFMANN Llevaba gorro militar, y sus piernas hacían ¡Clic, clac! ¡Clic, clac! ¡Clic, clac! ¡Así era! ¡Así era ese Kleinzach! ESTUDIANTES ¡Clic, clac! HOFFMANN ¡Clic, clac! TODOS ¡Así era, así era ese Kleinzach! HOFFMANN ¡Tenía una giba a guisa de estómago! ESTUDIANTES ¡A guisa de estómago! HOFFMANN ¡Sus pies sarmentosos parecían emerger de un saco! ESTUDIANTES ¡Parecían emerger de un saco! HOFFMANN Su nariz estaba negra de tabaco, y su cabeza hacía ¡Cric, crac! Cric, crac, cric, crac! ¡Así era, así era ese Kleinzach! ESTUDIANTES ¡Cric, crac! HOFFMANN ¡Cric, crac! TODOS ¡Así era, así era ese Kleinzach! HOFFMANN En cuanto a los rasgos de su rostro... (Parece quedar poco a poco absorto en su recuerdo.) ESTUDIANTES En cuanto a los rasgos de su rostro... HOFFMANN En cuanto a los rasgos de su rostro... |
(Il se lève.) Ah! sa figure était charmante! Je la vois, belle comme le jour où, courant après elle, je quittai comme un four la maison paternelle et m'enfuis à travers les valons et les bois! Ses cheveux en torsades sombres sur son col élégant jetaient leurs chaudes ombres. Ses yeux, enveloppés, d'azur, promenaient autour d'elle un regard frais et pur et, comme notre char emportait sans secousse nos curs et nos amours, sa voix vibrante et douce aux cieux qui l'écoutaient jetait ce chant vainqueur dont l'éternel écho résonne dans mon cur! NATHANAËL O bizarre cervelle! Qui diable peints tu là! Kleinzach? HOFFMANN Kleinzach? Je parle d'elle! NATHANAËL Qui? HOFFMANN (revenant sur terre) Non! personne! rien! mon esprit se troublait! Rien!... Et Kleinzach vaut mieux, tout difforme qu'il est! Quand il avait trop bu de genièvre ou de rack... ÉTUDIANTS De genièvre ou de rack! HOFFMANN ... il fallait voir flotter les deux pans de son frac! ÉTUDIANTS Les deux pans de son frac... HOFFMANN ... comme des herbes dans un lac, et le monstre faisait flic flac! Flic flac! flic flac! Voilà, voilà Kleinzach! ÉTUDIANTS Flic flac! HOFFMANN Flic flac! TOUS Voilà, voilà Kleinzach! (applaudissements bruyants) HOFFMANN Peuh!... cette bière est détestable! Allumons le punch! ÉTUDIANTS Allumons le punch! HOFFMANN Grisons-nous! ÉTUDIANTS Grisons-nous! HOFFMANN Et que les plus fous roulent sous la table! ÉTUDIANTS Et que les plus fous, roulent sous la table! Luther est un brave homme, tire tan laïre, tire lan la. C'est demain qu'on l'assomme, tire lan laïre, tire lan la. Sa cave est d'un bon drille. Tire tan laïre, tire lan la. C'est demain qu'on la pille, tire lan laïre, tire lan la. |
(Se levanta.) ¡Ah! su rostro era encantador. Lo estoy viendo, bello como el día en que, corriendo en pos de ella, abandoné como un loco la casa paterna y huí a través valles y bosques. Sus cabellos, en oscuras lazadas, sobre su elegante cuello proyectaban cálidas sombras. Sus ojos, nimbados de azul, lanzaban a su alrededor una luz fresca y pura y, cuando nuestro carruaje llevaba suavemente nuestros corazones y nuestros amores, su voz vibrante y dulce lanzaba a los cielos que la escuchaban una canción cuyo eterno eco aun resuena en mi corazón NATHANAEL ¡Oh, cabeza loca! ¿A quién diablos estás pintado?... ¿A Kleinzach? HOFFMANN ¿Kleinzach? ¡Hablo de ella! NATHANAEL ¿De quién? HOFFMANN (volviendo a la tierra) ¡No!... ¡Nada! Mi mente se confundía. ¡Nada!... Y Kleinzach vale más por muy deforme que sea. Cuando bebía demasiada ginebra o aguardiente... ESTUDIANTES ¡Ginebra o aguardiente! HOFFMANN ... ¡había que ver flotar los faldones de su frac! ESTUDIANTES Los faldones de su frac... HOFFMANN ... como hierbas en un lago, ¡y el monstruo hacía flic, flac! ¡Flic, flac! ¡Flic, flac! ¡Así era, así era ese Kleinzach! ESTUDIANTES ¡Flic, flac! HOFFMANN ¡Flic, flac! TODOS ¡Así era, así era ese Kleinzach (ruidosos aplausos) HOFFMANN ¡Puah!... ¡Esta cerveza es detestable! ¡Que el ponche nos ilumine! ESTUDIANTES ¡Que el ponche nos ilumine! HOFFMANN ¡Embriaguémonos! ESTUDIANTES ¡Embriaguémonos! HOFFMANN ¡Y que los más locos rueden bajo las mesas! ESTUDIANTES ¡Y que los más locos rueden bajo las mesas! Luther es un buen hombre. ¡Viva la camaradería! ¡Viva, la, la! ¡Mañana lo golpearemos! ¡Viva la camaradería! ¡Viva, la, la! Su bodega es la de un buen amigo. ¡Viva la camaradería! ¡Viva, la, la! Mañana la saquearemos. ¡Viva la camaradería! ¡Viva, la, la! |
(Les lumières s'étendent.) NICKLAUSSE Á la bonne heure, au moins! Voilà que l'on se pique de raison et de sens pratique! Peste soit des curs langoureux! NATHANAËL Gageons qu'Hoffmann est amoureux! HOFFMANN Amoureux... Le diable m'emporte si jamais je le deviens... LINDORF Eh! eh! eh! L'impertinence est forte... Il ne faut jurer de rien. HOFFMANN Plaît-il? (reconnaissant Lindorf) Quand on parte du diable, on en voit les cornes! NICKLAUSSE (à Lindorf) Pardon. La perruque! Chaste don d'une épouse trope aimable! ÉTUDIANTS Respect aux maris! Ne les raillons pas! Nous serons un jour dans le même cas! HOFFMANN (gracieusement) Et par où votre diablerie est-elle entrée ici, cher oiseau de malheur? LINDORF (se levant et avec la même grâce) Par la porte, aussi bien que votre ivrognerie, Chère ciguë en fleur! HOFFMANN Comme Anselmus, rare merveille, venez-vous me mettre en bouteille, cher auteur de mes maux? LINDORF Vous me prenez pour une bûche, la piquette se met en cruche, cher diseur de bons mots! HOFFMANN C'est donc, si la chose est vraie, que vous en buvez, cher pot? LINDORF Si je la bois, je la paie, cher orateur de tripot! HOFFMANN Avec l'argent qu'à moi-même vous me volez, cher vautour? LINDORF En admettant qu'un bohème soit valable, cher amour! HOFFMANN (levant son verre) À madame votre femme, cher suppôt de Lucifer! LINDORF (faisant de même) Elle en mourra, sur mon âme, cher échappé de l'Enfer! HOFFMANN Cher suppôt de Lucifer! LINDORF Cher échappé de l'Enfer! (ils boivent.) NICKLAUSSE Simple échange de politesses! C'est ainsi qu'à l'ombre des bois de deux bergers pour leurs maîtresses alternaient les chants et les voix! NICKLAUSSE, ÉTUDIANTS Alternaient les chants et les voix! HOFFMANN (à Nicklausse) Je vous dis, moi, qu'un malheur me menace! |
(Las luces se apagan.) NICKLAUSSE ¡En buena hora! Comportémonos como hombres razonables y prácticos... ¡Abajo los corazones tristes! NATHANAEL ¡Creo que Hoffmann está enamorado! HOFFMANN Enamorado... que me lleve el diablo si alguna vez lo estoy... LINDORF ¡Eh! ¡Eh! ¡Eh! La apuesta es grande... No hay que jurar en vano. HOFFMANN ¿Qué? (Reconociendo a Lindorf.) ¡Cuando se habla del diablo aparecen sus cuernos! NICKLAUSSE (a Lindorf) Perdón... esa peluca ¿Es acaso el casto regalo de una esposa amable? ESTUDIANTES ¡Respeto a los maridos! ¡No nos burlemos de ellos! ¡Un día estaremos del mismo lado! HOFFMANN (con sorna) ¿Y por medio de qué brujería ha entrado aquí ese pájaro de mal agüero? LINDORF (incorporándose y con sorna) ¡Por la puerta, mientras estabais borracho ¡estimada cicuta en flor! HOFFMANN Como Anselmus, qué maravilla, ¿venís a refrenarme, estimado autor de mis penas? LINDORF Me tomáis por tonto... ¡El mal vino se pone en jarra, estimado charlatán! HOFFMANN Entonces, si eso es cierto, ¿es que vos lo bebéis, querido botijo? LINDORF ¡Si lo bebiese, lo pagaría, estimado charlatán de garito! HOFFMANN ¿Con el dinero que me robáis, estimado usurero? LINDORF ¡Suponiendo que un bohemio tenga alguna cosa de valor, querido! HOFFMANN (levantando su vaso): ¡Por vuestra señora esposa, estimado secuaz de Lucifer! LINDORF (haciendo lo mismo) ¡Por mi alma, que esto la hará morir, estimado prófugo del infierno! HOFFMANN ¡Estimado secuaz de Lucifer! LINDORF ¡Estimado prófugo del infierno! (Beben.) NICKLAUSSE ¡Simple intercambio de cumplidos! ¡Como a la sombra de los bosques, dos pastores, por sus amadas, alternaban cantos y piropos! NICKLAUSSE, ESTUDIANTES ¡Alternaban cantos y piropos! HOFFMANN (a Nicklausse) ¡Os digo que un mal me amenaza! |
(montrant Lindorf du doigt) Je ne l'ai pas rencontré face à face qu'il ne m'en soit arrivé quelqu'ennui! Tout mauvais sort me vient de lui! Si je joue, il me fait perdre! LINDORF Bon! Il faut croire que vous jouez mal! HOFFMANN Si je bois, J'avale de travers! LINDORF Vous ne savez pas boire! HOFFMANN Si j'aime... LINDORF Ha! ha! ha! monsieur aime donc quelquefois? HOFFMANN Après? NATHANAËL Il ne faut pas en rougir, j'imagine,- Notre ami Wilhelm que voilà brûle pour Léonore et la trouve divine; Hermann aime Gretchen; et moi je me ruine pour la Fausta! HOFFMANN (à Wilhelm) Oui, Léonore, ta virtuose! (á Hermann) Oui, Gretchen, ta poupée inerte, au coeur glacé! (a Nathanaël) Et la Fausta, pauvre in sensé! la courtisane au front d'airain! HERMANN Ta maîtresse est donc un trésor que tu méprises tant les nôtres? HOFFMANN Ma maîtresse? Non pas! ¡Mieux trois maîtresses! (a par) Oui, Stella! Trois femmes dans la même femme! Trois âmes dans une seule âme! Artiste, jeune fille, et courtisane!... (à l'étudiants) Voulez-vous le récit de ces folles amours? ÉTUDIANTS Écoutons! Il est doux de boire au récit d'une folle histoire, en suivant le nuage clair que la pipe jette dans l'air, etc. NICKLAUSSE En suivant le nuage, le nuage, le nuage dans l'air. HOFFMANN Je commence. NICKLAUSSE Silence! ÉTUDIANTS Silence! HOFFMANN Le nom de la première était Olympia! |
(Señalando a Lindorf con el dedo.) Nunca lo he encontrado frente a frente sin que me ocurriera una desgracia. ¡Toda mi mala suerte proviene de él! ¡Si juego, me hace perder! LINDORF ¡Bueno! ¡Quizás hay que pensar que jugáis mal! HOFFMANN ¡Si bebo, me atraganto! LINDORF ¡No sabréis beber! HOFFMANN Si amo... LINDORF ¡Ja! ¡Ja! ¡Ja! ¿Así que el señor ama alguna vez? HOFFMANN ¿Y qué? NATHANAEL No hay que avergonzarse de ello, Nuestro amigo Wilhelm que aquí está, enloquece por Leonor y la encuentra divina; Hermann ama a Gretchen; ¡y yo me consumo por Fausta! HOFFMANN (a Wilhelm) ¡Sí, Leonor, tan virtuosa! (a Hermann): ¡Sí, Gretchen, tu muñeca inerte, de helado corazón! (a Nathanael) Y tu Fausta, ¡pobre insensato! ¡La cortesana de frente de bronce! HERMANN ¿Tu amante es quizás un tesoro puesto que desprecias a las nuestras? HOFFMANN ¿Mi amante? ¡No, decid mejor tres amantes! (Aparte.) ¡Sí, Stella! ¡Tres mujeres en una! ¡Tres almas en una! ¡Artista, doncella y cortesana!... (a los estudiantes) ¿Queréis que os cuente aquellos extravagantes amores? ESTUDIANTES Escuchemos. Es hermoso beber mientras se nos relata una loca historia... siguiendo la transparente nube que la pipa lanza al aire. NICKLAUSSE ¡Siguiendo la transparente nube que la pipa lanza al aire! HOFFMANN Entonces, comienzo ya. NICKLAUSSE ¡Silencio! ESTUDIANTES ¡Silencio! HOFFMANN ¡La primera se llamaba Olimpia! |