ORFEO EN LOS INFIERNOS
Personajes
ORFEO EURÍDICE ARISTEO LA OPINIÓN PÚBLICA JÚPITER JUNO VENUS CUPIDO MARTE PLUTÓN DIANA MERCURIO JOHNN STYX MINOS EACO RADAMANTIS |
Poeta, Músico y
Cantor Esposa de Orfeo Amante de Eurídice Opinión Pública Dios Supremo del Olimpo Diosa, Esposa de Júpiter Diosa del Amor Dios, Hijo de Venus Dios de la Guerra Dios de los Infiernos Diosa de la Caza Dios, Consejero de Júpiter Criado de Plutón Juez de los Infiernos Juez de los Infiernos Juez de los Infiernos |
Tenor Soprano Tenor Mezzosoprano Barítono Soprano Soprano Mezzosoprano Barítono Tenor Soprano Tenor Tenor Tenor Tenor Barítono |
La acción se desarrolla en Tebas, en el Monte Olimpo y en los Infiernos.
PREMIERE ACTE La campagne aux environs de Thêbes (Au fond des blés et des bleuets A gauche au premier plan la cabane d`Aristée surmontée de cette enseigne: « Aristée, fabricant de miel, gros et détail, dépôt au Mont Hymene…» A droite, un premier plan, la cabane d`Orphée avec cette inscription: «Orphée, directeur de l orphéon de Thèbes, leçons au mois et au cachet » Des sentiers travenient les blés et conduisent à un temple placé sur une petite colline au troisième plan à gauche ce plan est praticable. Au lever du le rideau le théâtre est vide: des bergers et des bergères entrent par la gauche.) N° 1 Choeur des bergers et scène du conseil municipal LES BERGERES Voici la douzième heure, que chacun retourne en sa demeure. Allons, rentrons nos blancs moutons. LES BERGERS Voici la douzième heure, retournons en notre demeure. Allons, rentrons nos blancs moutons UN LICTEUR Place, place au conseil municipal qui casse, qui passe. TOUS Place, place! (Entrée du conseil municipal) LE CONSEIL Conseil municipal de la ville de Thébes, nous sommes les gardiens du bonheur pastoral, nous soignons les enfants, dirigeons les éphèbes, bref, nous sommes un bon conseil municipal. LE CHOEUR Honneur, honneur à nos doyens! Honneur, honneur à nos anciens! LE CONSEIL Merci, merci mes chers entants, vos anciens de vous sont contents. LE CHOEUR Honneur, honneur à nos doyens! Honneur, honneur à nos anciens! LE CONSEIL Vos anciens de vous etc. (L'Opinion Publique paraît précède de licteurs. Elle est armée d'un fouet) LE LICTEUR (annoncent) L'Opinion Publique! L'OPINION PUBLIQUE (sur une mélodée) Qui je suis? Du théâtre antique j'ai perfectionné le chœur; je suis l'Opinion Publique, un personnage symbolique, ce qu'on appelle un raisonneur. La choeur antique an confidence se chargeait d'expliquer aux gens ce qu'ils avaient compris d'avance quand ils étaient intelligents. Moi, je fais mieux: j'agis moi-même, et, prenant part à l'action, de la palme ou de l'anathème je fais la distribution. Que prenne garde à moi la femme qui voudrait tromper son époux, et que se garde aussi l'époux qui ferait des traits à sa femme!. C'est aux Personnages du drame que je parle, rassurez-vous! Voici venir notre Eurydice je pars… mais je suis toujours là, prêt à sortir de la coulisse comme un Deus ex machina. (L'Opinion Publique suive de tout son cortège remonte vers le temple. Les veilllards l'accompagnent en reprenant le chœur. Les bergers sortent par les côtés. Le théâtre reste vide. Seule, au milieu des blés, on aperçoit Eurydice qui cueille des fleurs et en fait une guirlande.) N° 2 Couplets du Berger Joli EURYDICE La femme dont le coeur rêve n'a pas de sommeil: chaque jour elle se lève avec le soleil. Le matin de fleurs plus belles les prés sont brodes. Mais ces fleurs pour qui sont-elles? Vous le demandez? Vous le demandez? Pour qui? Ah! ah! ah! ah! N'en dites rien à mon mari, Car c'est pour le berger joli qui loge ici. (Elle s'approche avec inquiétude de la cabane d'Aristée et suspend à sa porte une guirlande) Chaque jour ainsi j'apporte au berger galant de beaux bleuets, qu'à sa porte j'accroche en tremblant, et mon pauvre coeur palpite à bonds saccadés; pour qui donc bat-il si vite? Vous le demandez ? Vous le demandez? Pour qui? Ah! ah! ah! ah! N'en dites rien à mon mari, car c'est pour le berger joli qui loge ici. (Elle entrouvre le porte de la cabane et regarde un innant a l'intérieur pendant ce temps, Orphée paraît à gauche, prenant à la main son violon. Eurydice prend le reste des fleurs qu'elle tient dans sa robe et les jette dans la cabane.) ORPHÉE Que vois-je? N'est-ce pas la nymphe Maquilla, la belle nymphe que j'adore? Seule?... Révélons ma présence par ce trait qu'elle aime tant! (Il joue une phrase passionnée sur son violine. Eurydice se retourne) EURYDICE Mon mari! ORPHÉE Ma femme!... Imbécile!... Dépêchons-nous de crier avant elle!... Ah! je vous y prends, Madame... A qui donc jetiez-vous ces fleurs, s'il vous plaît? EURYDICE Ces fleurs? Au vent! Et vous mon tendre ami, à qui jetiez vous ce chant passionne de votre… crin-crin? ORPHÉE Mon violon!... Ne touchez pas à cette corde, Madame! EURYDICE Il m'ennuie comme vos vers votre violon!... Allez charmer de ses sons les bergères de troisième ordres dont vous raffolez. Quant à moi, j'aime aujourd'hui ce berger, il m'aime, rien ne me séparera d'Aristée! |
ACTO PRIMERO La campiña, cerca de la ciudad de Tebas (Al fondo, campos de maíz. A la izquierda, en primer plano, la cabaña de Aristeo, con un cartel colgado que dice: "Aristeo, fabricante de miel, ventas al por mayor y al detalle, almacén de Monte Himeto". A la derecha, la cabaña de Orfeo, con el siguiente rotulo: "Orfeo, director de la Sociedad Coral Masculina de Tebas, lecciones de música por día o mes". Un templo sobre una pequeña colina al fondo de la escena.) N° 1: Coro de pastores y escena del consejo municipal PASTORES Las doce ya sonaron, y cada uno retorna a su hogar. Vamos, llevemos las blancas ovejas a casa. PASTORAS Las doce ya sonaron, y cada uno retorna a su hogar. Vamos, llevemos las blancas ovejas a casa. UN LÍCTOR ¡Paso, al Consejo Municipal que avanza! TODOS ¡Paso, paso! (Entra el Consejo Municipal) EL CONSEJO Nosotros, el Consejo Municipal de Tebas, somos los guardianes de su dicha pastoril, cuidamos los niños, dirigimos a los efebos, en suma, somos un buen Consejo Municipal. CORO ¡Honor, honor a nuestros decanos! ¡Honor, honor a nuestros ancianos! EL CONSEJO Gracias, gracias mis queridos hijos, estamos satisfechos de vosotros. CORO ¡Honor, honor a nuestros decanos! ¡Honor, honor a nuestros ancianos! EL CONSEJO Estamos satisfechos de vosotros, etc. (Aparece la Opinión Pública, precedida por líctores. Trae consigo un látigo.) UN LÍCTOR (anunciando) ¡La Opinión Pública! OPINIÓN PÚBLICA (con canto monótono) ¿Quién soy? Del teatro antiguo el coro perfecioné soy la Opinión Pública, un personaje simbólico, que es conocido como un razonador. Los antiguos coros en confidencia se encargaban de explicar al público lo que ya había comprendido si eran suficientemente inteligentes. Yo, lo hago aún mejor: pues soy actriz y, siendo parte de la acción, de la palma o del anatema de distribuirla me encargo yo. ¡Que esté alerta de mí la mujer que a su esposo le sea infiel, y que se cuide también el esposo que a su mujer quiera traicionar! ¡A los personajes del drama sin miedo yo les hablo! Ahí se aproxima nuestra Eurídice; parto... pero siempre estaré presente, presta a estallar desde aire como un "Deus ex machina." (La Opinión pública se dirige hacia el templo. Los campesinos la acompañan. La escena queda vacía. Luego, Eurídice aparece sola por entre los campos de maíz. A su paso, recoge flores para hacerse una guirnalda.) N° 2: Cuplés del Lindo Pastor EURÍDICE La mujer cuyo corazón sueña no puede disfrutar del sueño; cada día se levanta con el sol. Al alba, las flores más bellas son bordadas. Pero, esas flores ¿para quién son? ¿a mí me lo preguntáis? ¿a mí de verdad? ¿para quién? ¡Ah, ah, ah, ah! No digáis nada a mi marido, pues son para el pastor más hermoso que vive aquí. (se acerca a la puerta de la cabaña de Aristeo, y cuelga de ella una guirnalda) Así, cada día en la puerta del pastor galante dejo yo mi ofrenda de bellas flores con mano temblorosa, y mi pobre corazón palpita y aletea vibrante; entonces ¿por quién de tal manera late? ¿a mí me lo preguntáis? ¿a mí de verdad? ¿para quién? ¡Ah, ah, ah, ah! No digáis nada a mi marido, pues son para el pastor más hermoso que vive aquí. (Empuja la puerta de la cabaña y hecha una mirada al interior; mientras tanto, Orfeo entra en escena con su violín. Eurídice, esparce el resto de las flores en el interior de la cabaña.) ORFEO ¿Qué veo? ¿No es la ninfa Maquilla, la bella ninfa que yo adoro? ¿Y sola?... ¡Revelemos mi presencia con esta tonada que ella tanto ama! (El toca una frase apasionada en su violín. Eurídice se da vuelta, sorprendida.) EURÍDICE ¡Mi marido! ORFEO ¡Mi mujer!... ¡Imbécil!... ¡Evitemos gritar ante ella!... ¡Ah! Te he sorprendido, Madama... ¿A quién ofreces esas flores, si se puede saber? EURÍDICE ¿Estas flores? ¡Al viento!... Y tú, amor mío, ¿a quien ofrecías el canto apasionado de tu... cacharro? ORFEO ¡Mi violín!... ¡No vuelvas a tocar esa cuerda, Madama! EURÍDICE ¡Me aburro tanto con tus versos y tu violín! Ve a engatusar con tus cánticos a las pastoras que tanto te apasionan. En cuanto a mí, amo a ese pastor y él me ama, ¡nada me separará de Aristeo! |
N° 3. Duo du Concerto ORPHÉE Ah! c'est ainsi! EURYDICE Oui, mon ami. ORPHÉE Tu me trompes comme mari? EURYDICE Oui, mon ami! ORPHÉE Tu me dédaignes comme artiste? EURYDICE Oui, mon ami! ORPHÉE Tu n'aimes pas le violoniste? EURYDICE Non, mon ami, Le violoniste me paraît triste; l'instrumentiste est assommant, et l'instrument me déplaît souverainement. ORPHÉE Ah! de ton insolence je dois tirer vengeance! EURYDICE Et comment, je vous prie? ORPHÉE Je vais ma tendre amie vous jouer aussitôt une œuvre de génie, mon dernier concerto! EURYDICE Grâce, grâce, je t'en supplie! ORPHÉE Non, non, pas de retard, c'est le comble de l'art, il dure une heure un quart! EURYDICE Miséricorde, une heure un quart! ORPHÉE Une heure un quart, c'est le comble de l'art. EURYDICE Je n'écouterai pas. ORPHÉE Si, tu m'écouteras! EURYDICE Non, non, non, non, non! (Orphée joue sur son violon) Grâce, grâce, ah! C'est déplorable, c'est effroyable, c'est assommant, c'est irritant! ORPHÉE C'est adorable, c'est délectable, c'est ravissant, c'est entraînant. Ah! c'est charmant, c'est ravissant! Ecoutez encore ce motif, langoureux, expressif! EURYDICE La, la, la, la, la! C'est assommant, c'est irritant! La la la, la, la! Non, je ne veux rien entendre. ORPHÉE Ah ! c'est doux, ah ! c'est tendre! EURYDICE Non, non, non, non, c'est horrible, c'est terrible! ORPHÉE Quel trémolo! Presto, presto! Largo, largo! Pizzicato, pizzicato! Presto, presto! Amoroso! Agitato! EURYDICE C'est terrible, c'est terrible! Ah! Seigneur, quel supplice! C'est fini, le voilà parti! O Vénus, sois-moi propice, délivre-moi de mon mari. A la bonne heure! Séparons-nous donc! ORPHÉE Je le ferais de bon cœur se cela ne devait pas nuire a ma considération. Je suis esclave de l'opinion publique j'ai besoin du monde, je ne veux pas le heurter. Mais je me suis mis en tête de pourfendre chacun de vos adorateurs. EURYDICE (riant) Avec votre archet? ORPHÉE: Non, Madame, je crois inutile de vous apprendre le moyen que j'ai choisi pour attraper le maraudeur. EURYDICE Le maraudeur! ORPHÉE Oui... cet espèce de berger d'aventure. EURYDICE Aristée? ORPHÉE Précisément ! Eh bien, qu'il vous suffise de savoir ceci: je ne lui conseille pas de continuer à folâtrer dans les blés que voilà! EURYDICE Et qui l'en empêchera? ORPHÉE Oui?... Certaine petite surprise que j'ai semée à son intention dans ces blonds épis. (Il sort.) EURYDICE Que veut-il dire avec sa surprise? Et ses blonds épis ? C est que ce vilain homme est capable de tout… Quelque piège peut-être! Courons au-devant d'Aristée!… Les autres. Cela m'est égal, mais lui. Courons! (Elle sort à gauche. Le théâtre se remplit de bergers et de bergères qui dansent un ballet pastoral. Après le ballet, on entend le son d'un chalumeau et tous les bergers s'arrêtent suivant des yeux Aristée qui descend la colline.) |
N° 3: Dúo de Concierto ORFEO ¡Ah! ¿Conque esas tenemos? EURÍDICE Sí, amigo mío. ORFEO ¿Eres infiel a tu marido? EURÍDICE ¡Sí, amigo mío! ORFEO ¿Y me desprecias por ser artista? EURÍDICE ¡Sí, amigo mío! ORFEO ¿Entonces no te gusta el violinista? EURÍDICE No, amigo mío. El violinista me parece triste; el instrumentista es agobiante; y el instrumento me desagrada soberanamente. ORFEO ¡Ah! ¡Por tu insolencia debo tomar venganza! EURÍDICE ¿Y cómo, dímelo por favor? ORFEO Para ti, querida mía, inmediatamente voy a tocar una obra genial: ¡mi último concierto! EURÍDICE ¡Piedad, piedad, te lo suplico! ORFEO ¡No, no! No más retrasos, es la cumbre del arte, ¡dura una hora y cuarto! EURÍDICE Misericordia: ¡una hora y cuarto! ORFEO Una hora y cuarto, es la cumbre del arte. EURÍDICE ¡No escucharé! ORFEO ¡Sí, me escucharas! EURÍDICE ¡No, no, no, no, no! (Orfeo comienza a tocar el violín) ¡Piedad, piedad! ¡Ah! Es deplorable, es abominable, es cargante, ¡es irritante! ORFEO Es adorable, es deleitable, es excitante, es estimulante. ¡Ah! ¡Es encantador, es arrebatador! Escucha ahora el motivo, ¡lánguido, expresivo! EURÍDICE ¡La, la, la, la, la! ¡Es cargante, es irritante! ¡La, la, la, la, la! No, no escucharé nada. ORFEO ¡Ah! ¡Es tan dulce, ¡ah! ¡tan tierno! EURÍDICE ¡No, no, no, no, es horrible, es terrible! ORFEO ¡Qué trémolo! ¡Presto, presto! ¡Largo, largo! ¡Pizzicato, pizzicato! ¡Presto, presto! ¡Amoroso! ¡Agitado! EURÍDICE ¡Es terrible, es terrible! ¡Ah! ¡Señor, qué suplicio! ¡Por fin acabas, márchate! Oh, Venus, seme propicia, líbrame de mi marido. ¡Ya era hora! ¡Digámonos adiós! ORFEO Lo haría de buena manera y con razón, si eso no significara dañar mi reputación. Esclavo soy de la Opinión Pública; al mundo necesito y no deseo lastimarlo. Pero tengo algo mente: aniquilar a cada uno de tus admiradores. EURÍDICE (riendo) ¿Con tu arco de violín? ORFEO No, Madama, pero creo que es inútil que aprendas la manera que he elegido para atrapar a ese merodeador. EURÍDICE ¡El merodeador! ORFEO Sí... esa especie de pastor. EURÍDICE ¿Aristeo? ORFEO ¡Así es! Pues bien, que te baste con esto: ¡Yo no le aconsejaría seguir rondando y retozando por estos trigales! EURÍDICE ¿Y quién lo detendrá? ORFEO ¿Quién?... Ciertamente una pequeña sorpresa que con intención coloqué por aquellas doradas espigas de trigo. (Sale Orfeo.) EURÍDICE ¿A qué se refiere con una sorpresa? ¿Y las doradas espigas? Este vil hombre es capaz de todo... ¡Alguna trampa tal vez! ¡Corramos a buscar a Aristeo!... Los otros, ¡no me importan, pero él... ¡Corramos! (Eurídice sale por la izquierda. La escena se llena de pastores y pastoras que bailan un ballet pastoril. Se oye un caramillo que hace que todos miren en dirección a la colina por donde desciende Aristeo.) |
N° 4. Ballet Pastoral N° 5 Chanson D'Aristée ARISTÉE Moi; je suis Aristée. un berger d'Arcadie, un fabricant de miel, ivre de mélodie, sachant se contenter des plaisirs innocents que les dieux ont permis â l'habitant des champs. Voir voltiger sous les treilles entre terre et ciel les essaims de mes abeilles butinant leur miel, voir le lever de l'aurore et chaque matin se dire: je veux encore le revoir demain. Voilà la fête d'une âme honnête, le vrai bonheur d'un tendre coeur. Ah! Voir bondir dans la plaine les petits moutons, accrochant leur blanche laine â tous les buissons, voir sommeiller la bergère tandis qu'à pas lents, le berger qu'elle préfère vient et la surprend! Voilà la fête d'une âme honnête, le vrai bonheur d'un tendre coeur Ah! (Il regarde avec précaution avoir de lui.) Voilà ! Voilà ce que je dis pour inspirer de la confiance! Oui, je chante les petits moutons, mais si vous saviez qui je suis en réalité, et quels projets infernaux je médite! Je vous dirai cela tout à l'heure. (Les bergers se retirent) N° 5 bis. Sortie des Bergers (Eurydice s'approche) Voici la tendre Eurydice! N'avons pas l'air d'avoir passé dans les blés! (Il remonte.) EURYDICE (entrant) Ah! Le voici! J'arrive à temps! Aristée, mon beau berger, prends garde! Ne bouge pas! ARISTÉE Comment, ne bouge pas! (Il fait un pas vers les blés.) EURYDICE Aristée! Au nom de mon amour, n'approche pas! ARISTÉE Comment? EURYDICE Mon mari sait tout! Il nous aura espionnés! Et il a semé des serpents dans ces blés, témoins ordinaires de nos innocentes amours… ARISTÉE (à part) Est-il bête, l'animal! Il veut me surprendre et il me fast prévenir! Réparons sa maladresse… (haut) Allons donc ! Regarde comme je me moque de ses reptiles! Regarde! (Il trottine dans les blés.) EURYDICE Aristée! Ton amour et ton courage t'emportent! Aristée! Tu cours â la Mort! ARISTÉE Il n'y a pas de danger! EURYDICE Eh bien, alors, je veux mourir avec toi! ARISTÉE (à part) Allons donc! (Ils marchent dans les blés, à la rencontre l'un de l'autre Eurydice s'arrête tout à coup, un pied en l'air.) N° 5 ter Mélodrame EURYDICE Aie! ARISTÉE Crac! Çà y est! EURYDICE Je suis mordue!... ARISTÉE (tout bas) Et plus que tu ne crois! Complètement mordue! (Il la prend dans ses bras et la dépose sur le banc, à gauche.) Maintenant, Pluton, redeviens toi-même! Une, deux, trois! (Son costume de berger disparaît, il est vêtu en dieu des enfers. Il s'adresse au public.) Pas berger du tout! Pluton, roi des Enfers! Voilà ce que le voulais vous dire tout a l'heure. Et maintenant, désorganisons les éléments! (Il fait un signe de son bident. Tonnerre. La nuit arrive subitement. Le décor prend une couleur sinistre. Orage. Lorsque l'orage est fini, il ajoute) Ici, voilà comment on désorganise les éléments. EURYDICE Dieux puissants! Est-ce que le vais mourir? ARISTÉE Entièrement! Lasciate ogni speranza! (Il rit d'un rire strident.) EURYDICE Et cependant, je ne souffre pas. ARISTÉE (bas) Je t'expliquerai pourquoi. EURYDICE Ah ! c'est étrange ARISTÉE C'est logique! N° 6 Invocation a la Mort EURYDICE La mort m'apparaît souriante, qui vient me frapper près de toi... Elle m'attire, elle me tente… Mon, je t'appelle, emporte moi!... Mon ton ivresse me pénètre, ton froid ne me fait pas souffrir, il semble que je vais renaître, oui, renaître au bau de mourir! ARISTÉE (lui tâtant le pouls) Ça y est! Une larme, et partons! Ah! avant de partir, abusons de notre divinité pour jeter un dernier défi au mari! |
N° 4: Ballet Pastoril N° 5: Canción De Aristeo ARISTEO Yo, soy Aristeo, un pastor de Arcadia, un fabricante de miel, ebrio de melodías, que se encuentra satisfecho con los inocentes placeres que los dioses conceden a los campesinos. Ver revolotear bajo los emparrados, entre cielo y tierra, los enjambres de mis abejas fabricando su dulce miel. Ver llegar la aurora y cada amanecer pensar: ¡quiero verla de nuevo mañana! Así es la fiesta de un alma honesta, la verdadera felicidad de un tierno corazón. ¡Ah! Ver saltar por las llanuras a los pequeños corderos, que enredan su blanca lana en todos los arbustos. Ver a la pastora dormida mientras que con pasos cautelosos, el pastor que ella prefiere ¡viene a sorprenderla! Así es la fiesta de un alma honesta, la verdadera felicidad de un tierno corazón. ¡Ah! (Mira a su alrededor, con precaución) ¡Esto es lo que digo para inspirar confianza! Sí, canto a los blancos corderos, pero si supierais quién soy realmente ¡y qué infernales planes estoy tramando! Os los diré en un momento. (Los pastores se retiran.) N° 5 bis Salida de los Pastores (Eurídice se acerca) ¡Aquí viene la tierna Eurídice! ¡Fingiré que no he estado en los trigales! (vuelve a subir) EURÍDICE (Entrando a escena) ¡Ah! ¡Aquí estás! ¡Llegué justo a tiempo! ¡Aristeo, mi bello pastor, ten cuidado! ¡No te muevas! ARISTEO ¿A qué te refieres con "no te muevas"? (Dando un paso hacia los trigales) EURÍDICE ¡Aristeo! ¡En el nombre de mi amor, no avances más! ARISTEO ¿A qué te refieres? EURÍDICE ¡Mi marido lo sabe todo! ¡Nos espía! Ha soltado serpientes en los trigales, testigos de nuestro inocente amor... ARISTEO (aparte) ¡Él es una bestia, un animal! ¡Quiere sorprenderme y me advierte! Reparemos en su torpeza... (Hablando bien alto, casi gritando) ¡Vamos entonces! ¡Mira como me mofo de sus reptiles! ¡Mira! (Aristeo trota entre los trigales) EURÍDICE ¡Aristeo! ¡Tu amor y tu coraje te ciegan! ¡Aristeo! ¡Estás corriendo tras la muerte! ARISTEO ¡No hay peligro! EURÍDICE ¡Bien, entonces, moriré contigo! ARISTEO (aparte) ¡Vamos entonces! (corren el uno hacia el otro. De repente, Eurídice se detiene con un pié en el aire.) N° 5 tercero.: Melodrama EURÍDICE ¡Ay! ARISTEO ¡Muy bien! ¡Ya está hecho! EURÍDICE ¡Me ha mordido...! ARISTEO (aparte, bien bajo) ¡Y más de lo que tú crees! ¡Completamente mordida! (Toma a Eurídice en sus brazos, y la recuesta en un banco, a la izquierda) ¡Y ahora, Plutón, muéstrate tal cual eres! ¡Uno, dos, tres!... (se transforma en el dios de los Infiernos. Se dirige al público) ¡No era un pastor sino Plutón, rey de los Infiernos! Eso era lo que iba a deciros. ¡Y ahora desatemos los elementos! (Hace una señal con su tridente. Truena, el cielo se oscurece: cae la noche. Cuando la tormenta termina, él agrega:) ¡Así es como se desatan los elementos! EURÍDICE ¡Dioses poderosos! ¿Es que voy a morir? ARISTEO ¡Absolutamente! ¡Lasciate ogni esperanza! "Descarta toda esperanza" (Estalla en estridentes carcajadas) EURÍDICE Y sin embargo, yo no sufro. ARISTEO (en voz baja) Te explicaré el por qué. EURÍDICE ¡Ah! Esto es muy extraño... ARISTEO ¡Es lógico que lo sea! N° 6: Invocación a la Muerte EURÍDICE La muerte me parece tan sonriente, pues viene a llevarme a tus brazos... Ella me atrae, me tienta... ¡Muerte, yo te convoco, llévame!... ¡Muerte, tu veneno me colma, tu frío no me hace sufrir, parece que yo fuese a renacer, sí, a renacer en vez de morir! ARISTEO (tomándole en pulso) ¡Así es! ¡Una lágrima y partimos! ¡Ah! Antes de marcharnos, abusemos de nuestra divinidad, ¡lanzando un último desafío al marido! |
N° 6 bis Mélodrame (Aristée étends son bident sur la tête d'Eurydice qui se réveille et se dresse comme dominée. Il lui donne et bident et montrent du geste la cabane d'Orphée) Voilà une plume et tout ce qu'il faut pour écrire! (Eurydice écrit sur la porte ces quatre vers qui se tracent en lettres de feu.) EURYDICE Je quitte la maison parce que je suis morte. Aristée est Pluton et le diable m'emporte! ARISTÉE La rime n'est pas riche... mais la richesse ne fait pas le bonheur! (Armé de son bident, i1 fascine Eurydice et la force à gagner le milieu du théâtre où elle s'agenouille.) Le fakir! Le vrai fakir! J'en fais ce que je veux! Et maintenant, aux sombres bords! (Ils disparaissent tous deux dans une trappe Orphée rentre par la droite. Il gagne sa maison et sur le point d'entrer s'arrête frappé par l'inscription.) ORPHÉE Que vois-je ? L'écriture de ma femme! (lisant) Je quitte la maison parce que je suis morte, Aristée est Pluton et le diable m'emporte! Comment, elle est… Oh! Mais ce n'est pas possible! (Il entre dans sa cabane et en ressort immédiatement.) Mais si! Elle est bien morte, puisqu'elle le dit elle-même!… Ah! merci, merci, Jupin! N° 7 Final ORPHÉE Libre! ô bonheur ! ô joie extrême! Courons conter le fait à la nymphe que j'aime! LE CHOEUR (en coulisse) Anathème, anathème, sur celui qui sans pitié, anathème, anathème, refuse une larme même à sa moitié. ORPHÉE Etranges cris ! Encore ces voix! De tous les côtés à la fois! Quel phénomène d'acoustique! LE CHOEUR (en coulisse) Anathème, etc. (Orphée éperdu traverse les blés et gravit le sentier qui mène au temple. Les portes du temple s'ouvrent et laissent voir l'Opinion Publique. Elle descend, suivre de son cortège et du Conseil Municipal.) ORPHÉE Ciel! l'Opinion Publique qui me poursuit déjà! LE CHOEUR Ciel! l'Opinion Publique qui le poursuit déjà! L'OPINION PUBLIQUE C'est l'Opinion Publique qui proclame qu'elle sait qui peut dans un sentier oblique saisir la trace d'un forait, qui dit à la main sacrilège dans le blé tu semas le piège! Halte là! Çà n'peut pas s'passer, non, ça n'peut pas s'passer comm'ça! LE CHOEUR Halte la! Ça n'peut pas s'passer, non, ça n'peut pas s'passer comm'çà! L'OPINION PUBLIQUE Epoux indigne, ma colère te suivra de toutes façons, je veux te mettre en la misère, te faire perdre tes leçons et du crépuscule à l'aurore troublant tes nuits, crier encore Halte là! etc. LE CHOEUR Halte là! Etc. L'OPINION PUBLIQUE Viens! à l'Opinion c'est en vain qu'on résiste! LE CHOEUR Pars! À l'Opinion c'est en vain qu'on résiste! ORPHÉE Grâce! L'OPINION PUBLIQUE Pour te soustraire à ma sévérité et pour servir d'exemple à la postérité, un seul moyen te reste! ORPHÉE Et lequel, dis? L'OPINION PUBLIQUE Bédane, c'est de courir après ta femme! ORPHÉE Mais ne je l'aime pas! L'OPINION PUBLIQUE L'exemple à tous yeux n'en sera que plus glorieux! ORPHÉE Fut-il jamais un sort plus triste! L'OPINION PUBLIQUE Cours, cours après ta femme! LE CHOEUR Cours, cours après ta femme! ORPHÉE A ton implacable voix il faut céder, je le vois. Mais avant d'être l'époux, je suis orphéoniste, à mes élèves studieux permets qu'au moins je fasse mes adieux! L'OPINION PUBLIQUE C'est un bon sentiment, il ne peut que me plaire. ORPHÉE Dans un petit moment, j'aurai fait mon affaire. A moi, mes amis ! Ecoutez un peu! Votre professeur veut vous dire adieu! (Les élèves d'Orphée entrent et préludent sur leurs violons.) Quelle attention délicate! C'est ma dernière cantate! L'OPINION PUBLIQUE Ah! ces adieux sont vraiment touchants, et ce sont là de charmants enfants! La la la la... LE CHOEUR Ces adieux sont vraiment touchants, il avait là de charmants enfants! La la la la, etc. ORPHÉE Adieu, mes chers enfants, adieu jeunes élèves, les destins sont vraiment changeants, je pars pour le pays des rêves on ne fait pas toujours ce qu'on veut et voilà! Quand vous vous marierez, vous comprendrez cela. LES ENFANTS Adieu, Maestro, partez donc presto! Adieu, Maestro, le temps est très beau, le temps est beau, n'allez pas là-haut oublier Toto, Lolo ni Coco. Oui, partez donc presto! O grand Maestro! ORPHÉE Ah ! mes enfants, mes chers enfants! LES ENFANTS Adieu, Maestro, etc. L'OPINION PUBLIQUE Allons! c'est le moment! Trêve a l'attendrissement! ORPHÉE C'est le moment! LE CHOEUR, LES ENFANTS C'est le moment! L'OPINION PUBLIQUE Viens! c'est l'honneur qui t'appelle, et l'honneur passe avant l'amour… Viens! Je serai ton compagnon fidèle pendant l'aller et le retour! TOUS Va! C'est l'honneur qui t'appelle, et l'honneur passe avant l'amour… Bénis donc le guide fidèle qui te suivra jusqu'au retour. Va! C'est l'honneur, etc. |
N° 6 bis.: Melodrama (Aristeo alza su tridente sobre Eurídice que camina como una autómata. Él le da su tridente y señala la cabaña de Orfeo) ¡Aquí tienes una pluma y todo lo necesario para escribir! (Eurídice escribe, sobre la puerta cuatro versos con letras de fuego.) EURÍDICE Me voy de la casa porque estoy muerta. ¡Aristeo es Plutón y el Diablo me lleva! ARISTEO La rima no es muy rica... ¡pero la riqueza no da la felicidad! (con su tridente, hipnotiza a Eurídice y la obliga a arrodillarse) ¡Un fakir! ¡Soy un verdadero fakir! ¡Puedo obligarla a hacer lo que me plazca! ¡Y ahora, a las sombrías playas! (Ambos desaparecen. Orfeo entra y se acerca a su cabaña deteniéndose ante la inscripción) ORFEO ¿Que es lo que veo? ¡La letra de mi mujer! (leyendo) Me voy de la casa porque estoy muerta ¡Aristeo es Plutón y el Diablo me lleva! Entonces, ella está... ¡Oh! ¡Pero es imposible! (Entra a la cabaña y sale inmediatamente) ¡Pero sí, es verdad! ¡Ella está bien muerta, pues ella misma lo dijo!... ¡Ah! ¡Gracias, muchísimas gracias, Júpiter! N° 7: Final ORFEO ¡Libre! ¡Oh, júbilo! ¡Oh, alegría extrema! ¡Corramos a contárselo a la ninfa que amo! CORO (fuera de escena) Anatema, anatema, sobre aquel que sin piedad, anatema, anatema, rehúsa verter una lágrima por su esposa. ORFEO ¡Extraños llantos! ¡Otra vez esas voces! ¡De todos lados me rodean! ¡Que magnífico fenómeno acústico! CORO (fuera de escena) Anatema, anatema, etc. (Orfeo corre por el camino que conduce al Templo. En ese instante, las puertas se abren y sale La Opinión Pública seguida de su cortejo y del Consejo Municipal.) ORFEO ¡Cielos! ¡La Opinión Pública me acecha! CORO ¡Cielos! ¡La Opinión Pública lo acecha! LA OPINIÓN PÚBLICA ¡La Opinión Pública proclama lo que ella sabe, quien puede en un sendero oblicuo seguir el rastro de un crimen, que dice a la mano sacrílega: ¡en el trigal tú pones trampas! ¡Alto ahí! ¡Pues no puedes pasar, no te está permitido! CORO ¡Alto ahí! ¡Pues no puedes pasar, no te está permitido! LA OPINIÓN PÚBLICA Esposo indigno, mi cólera te acechará por todos los caminos, quisiera sumirte en la miseria, hacerte perder tus alumnos y del crepúsculo a la aurora, turbando tus noches, gritar de nuevo: ¡Alto ahí! ¡Pues no puedes pasar, etc. CORO ¡Alto ahí! ¡Pues no puedes pasar, etc. LA OPINIÓN PÚBLICA ¡Vamos! ¡A la Opinión es inútil resistirse! CORO ¡Vamos! ¡A la Opinión es inútil resistirse! ORFEO ¡Piedad! LA OPINIÓN PÚBLICA Para apaciguar mi severidad y para que sirva de ejemplo a la posteridad, ¡una sola cosa te queda por hacer! ORFEO ¿Qué es, dime? LA OPINIÓN PÚBLICA Es obvio, ¡correr tras tu mujer! ORFEO ¡Pero, yo ya no la amo! LA OPINIÓN PÚBLICA ¡Tu ejemplo será visto por todos como el más glorioso! ORFEO ¡Habrá un destino más triste que este! LA OPINIÓN PÚBLICA ¡Corre, corre tras tu mujer! CORO ¡Corre, corre tras tu mujer! ORFEO A tu implacable voz cedo y me doy cuenta. Pero antes de ser esposo, soy maestro de canto, a mis pupilos estudiosos ¡permíteme al menos decirles adiós! LA OPINIÓN PÚBLICA Es un buen sentimiento. ¡Concedido ORFEO En un momento, habré terminado mi labor. ¡Eh, amigos! ¡Escuchadme un momento! ¡Vuestro profesor quiere deciros adiós! (Los pupilos de Orfeo comienzan a tocar en sus violines una melodía.) ¡Que cortesía tan delicada! ¡Es mi última cantata! LA OPINIÓN PÚBLICA ¡Ah! ¡Esta despedida es emocionante, y qué niños tan encantadores! La, la, la, la... CORO ¡Ah! ¡Esta despedida es emocionante, y qué niños tan encantadores! La, la, la, la... ORFEO ¡Adiós, mis queridos niños, adiós jóvenes pupilos, el destino es tan voluble, que parto al país de los sueños; ¡no se puede hacer siempre lo queremos! Cuando os caséis ya lo comprenderéis. NIÑOS ¡Adiós, Maestro, márchese, pues, presto! Adiós, Maestro, el clima es muy bueno, el clima es espléndido, una vez que esté allá arriba no se olvide de Toto, de Lolo o de Coco. ¡Sí, márchese, pues, presto! ¡Oh Gran Maestro! ORFEO ¡Ah! ¡Mis niños, mis queridos niños! NIÑOS ¡Adiós, Maestro, etc. LA OPINIÓN PÚBLICA ¡Vamos! ¡Ha llegado el momento! ¡Contened el lloriqueo! ORFEO ¡Ha llegado el momento! NIÑOS, CORO ¡Ha llegado el momento! LA OPINIÓN PÚBLICA ¡Ven! Quien te llama es el honor, y el honor está primero que el amor... ¡Ven! ¡Seré tu fiel compañía a la ida y al regreso! TODOS ¡Ven! Quien te llama es el honor, y el honor está primero que el amor... ¡Bendice al fiel compañero que te seguirá hasta tu regreso! ¡Ven! Quien te llama es el honor, etc. |
SECONDE ACTE L'olympe (Le théâtre est dans l'obscurité. Les dieux sont endormis dans des nuages.) No. 8 Entracte et Choeur du Sommeil LE CHOEUR Dormons, dormons, que notre somme ne vienne jamais à finir, puisque le seul bonheur en somme dans notre Olympe est de dormir. N° 9 Couplets (Venus entre a petit pas ) VÉNUS Je suis Vénus! et mon amour a tait l'école buissonnière! Je reviens au lever du jour d'un petit voyage a Cythère! Un profond mystère cache mon retour ils dorment tous! Endormons nous! (Elle s'endort dans un nuage à droite. Cupidon entre sur 1e pointe des pieds.) CUPIDON Je suis Cupidon mon amour a fait l'école buissonnière! Je reviens au lever du jour d'un petit voyage a Cythère! Un profond mystère cache mon retour! Ils dorment tous! Endormons-nous! (Il s'endort dans un nuaqe à gauche. Au même instant paraît Mars qui entre militairement) LE CHOEUR (endormi) Ah! MARS Je suis le dieu Mars, à mon tour je viens d'chez ma particulière, et je rentre au lever du jour d'un petit voyage à Cythère. La petit cantinière cache mon retour dans mon nuage, j'm'en vas filer, car la consigne est de ronfler. (Il s'endort dans un nuage, à droite. Morphée suivi de la Nuit et de son cortège des songes de toutes les couleurs parcourt les ranqs des divinités endormies et leur secoue des pavots sous le nez.) LE CHOEUR (endormi) Ah! N° 10. Divertissement MORPHÉE Tzing, tzing, tzing, tzing, dans les célestes demeures versons nos pavots sans bruit. LE CHOEUR Ah! MORPHÉE Tzing, tzing, tring, tzing, bientôt les premières heures s'en viendront chasser la nuit. Tzing, tzing, tzing, tzing LE CHOEUR Ah! MORPHÉE Tzing, tzing, etc. (Quand Morphée a fini sa tournée et que la Nuit a groupé des songes devant les deux endormis, on entend sonner la première heure, puis la seconde, puis la troisième, et chaque sonnerie correspond à l'entrée d'une heure nouvelle. Tableau chorégraphique des Heures poursuivant la Nuit et les Songes et commençant à les chasser Quand la nuit a disparu, les Heures se groupent et appellent leurs sœurs qui arrivent les unes après les autres amenant l'Aurore: le décor devient rose. Nouveau ballet, puis une sonnerie de chasse retentit dans le lointain et se rapproche peu à peu.) N° 11 Réveil des Dieux, Couplets de Diane JUPITER Par Saturne! quel est ce bruit qui nous réveille au milieu de la nuit? C'est Diane, ma fille chérie, qui nous sonne sa sonnerie! Sus! qu'on se réveille à l'instant! LE CHOEUR (bâillant) Ah! JUPITER Et surtout pas de bâillement! D'un cri de joie et d'allégresse il faut saluer la déesse; obéissons au règlement! (Diane entre avec ses Nymphes.) LE CHOEUR Salut à Diane chasseresse! VÉNUS Mais pourquoi cet air de tristesse? TOUS Pourquoi cet air de tristesse? DIANE Ah ! rien n'égale mon tourment! Quand Diane descend dans la plaine, Tonton tontaine tonton C'est pour y chercher Actéon Tonton tontaine tonton C'est près d'une fontaine, Tonton tontaine tonton que Diane rencontre Actéon, Tonton tontaine tonton, que Diane rencontre Actéon! LE CHOEUR Que Diane rencontre Actéon! DIANE Or ce matin dans la plaine, Tonton tontaine tonton je m'en fus chercher Actéon, Tonton tontaine tonton mais hélas près de la fontaine, Tonton tontaine tonton, point n'est venu mon Actéon, Tonton tontaine tonton, point n'est venu mon Actéon. LE CHOEUR Point n'est venu son Actéon. DIANE Pauvre Actéon! Qu'est-il devenu? JUPITER Ce qu'il est devenu, chaste Diane? Je vais te le dire! Tu te compromettais avec ce jeune homme, je me suis débarrassé de lui! DIANE Et comment? JUPITER Je l'ai changé en cerf! Corbleu, mes enfants, les faibles mortels ont l'œil sur nous! Sauvons les apparences, au moins, sauvons les apparences, tout est la! DIANE Vous les sauvez bien, vous! JUNON Est-ce qu'il a encore fait quoique nouvelle escapade? JUPITER C'est toi, ma bonne Junon?... Qu'est-ce qu'il y a? JUNON Il y a que je ne puis plus vivre ainsi! Et que l'existence que vous me faîtes. JUPITER Qu'est-ce que j'ai encore tait, voyons!... JUNON Eh bien, il n'est bruit là-bas que de la disparition d'une mortelle, qui vient d'être enlevée par un dieu. Cette femme s'appelle Eurydice. Et le dieu, c'est vous! JUPITER Moi? JUNON Et quel autre que vous eût osé?... JUPITER Vois, mon amie, ou t'entraîne ton aveugle passion! Cet enlèvement, je le connais comme toi. JUNON Je le crois. JUPITER Mes soupçons se portent sur quelqu'un et j'ai envoyé aux renseignements mon fidèle Mercure. JUNON Je ne vous crois plus, gros hypocrite! Vous m'avez tant de fois trompée! (Mercure entre en dansant et ne cesse de sautiller pendant tout le temps qu'il chante.) |
ACTO SEGUNDO El Olimpo, morada de los Dioses. (La escena esta envuelta en la oscuridad. Los dioses están dormidos entre las nubes.) N° 8: Entrada y Coro del Sueño CORO Durmamos, durmamos, que nuestro sueño jamás tenga final, puesto que la única alegría en nuestro Olimpo, es dormir. N° 9: Cuplés (Entra Venus a pequeños pasos) VENUS ¡Yo soy Venus! ¡Y mi amor hace más complicado el oficio! ¡Vuelvo en el ocaso luego de un pequeño viaje a Citerea! Un profundo misterio rodea mi regreso. ¡Todos duermen! ¡Durmamos entonces! (Venus se retira a dormir en una nube de la derecha. Entra Cupido) CUPIDO ¡Yo soy Cupido! ¡Y mi amor hace más complicado el oficio! ¡vuelvo en el ocaso luego de un pequeño viaje a Citerea! Un profundo misterio rodea mi regreso. ¡Todos duermen! ¡Durmamos entonces! (Cupido se retira a dormir. Aparece Marte con aire marcial.) CORO (adormecido) ¡Ah! MARTE Yo soy el dios Marte, y vengo de mi mansión particular, topándome con el ocaso }luego de un pequeño viaje a Citerea. La pequeña cantinera oculta mi regreso; a mi nube, me precipitaré enseguida porque roncar es la consigna. (Marte cae dormido en su nube. Morfeo, seguido por la Noche y los Sueños recorre las nubes sacudiendo flores de amapola bajo las narices de los dioses.) CORO (adormecido) ¡Ah! N° 10: Divertimento MORFEO Tzing, tzing, tzing, tzing, en las celestes moradas agitemos nuestras flores sin estrépito. CORO ¡Ah! MORFEO Tzing, tzing, tzing, tzing, Pronto las primeras horas a la Noche vendrán a cazar. Tzing, tzing, tzing, tzing. CORO ¡Ah! MORFEO Tzing, tzing, etc. (Cuando Morfeo termina su ronda, la Noche sitúa algunos sueños frente a los dioses dormidos: suena la primer hora, luego la segunda, y así cada sonido marca la llegada de una hora nueva. En escena las Horas cazan a la Noche. Cuando la Noche finalmente se disipa, las Horas se agrupan y comienzan a llamar a sus hermanas que entran una por una, trayendo a la aurora. Nuevo ballet, acto seguido, un sonido de un cuerno de caza se escucha acercarse poco a poco.) N° 11: Despertar de los Dioses, Cuplés de Diana JÚPITER ¡Por Saturno! ¿Qué es ese ruido que nos despierta en medio de la noche? ¡Es Diana, mi hija querida, que toca su cuerno de caza! ¡Hey, vosotros, despertaos enseguida! CORO (bostezando) ¡Ah! JÚPITER ¡Y sobre todo, nada de bostezar! Con gritos de alegría y regocijo a la diosa es preciso saludar; ¡seguid el reglamento! (Diana y sus ninfas entran) CORO ¡Salud a Diana, la cazadora! VENUS Mas ¿por qué ese aire de tristeza? TODOS ¿Por qué ese aire de tristeza? DIANA ¡Ah! ¡Nadie puede igualar mi tormento! Cuando Diana desciende al llano, tonton, tontaine, tonton, es para buscar a su Acteón, tonton, tontaine, tonton. ¡Y en una fuente cercana, tonton, tontaine, tonton, es donde Diana encontró a Acteón, tonton, tontaine, tonton, es donde Diana encontró a Acteón! CORO ¡Es donde Diana encontró a Acteón! DIANA Pero esta mañana en el llano, tonton, tontaine, tonton, fui a buscar a mi Acteón, tonton, tontaine, tonton, mas, ¡ay! cercano a la fuente, tonton, tontaine, tonton, no apareció mi Acteón, tonton, tontaine, tonton, no apareció mi Acteón. CORO No apareció su Acteón. DIANA ¡Pobre Acteón! ¿Qué le habrá ocurrido? JÚPITER ¿Qué le habrá ocurrido, casta Diana? ¡Yo te lo diré! ¡Tú te comprometiste con ese joven mortal, y yo me libré de él! DIANA ¿Y cómo? JÚPITER ¡Lo transformé en un ciervo! ¡Mucho cuidado, hijos, los débiles mortales nos observan! Cuidemos la apariencia, al menos, cuidemos la apariencia, es todo lo que importa! DIANA ¿Y tú la cuidas bien, no es cierto? JUNO ¿Es que ha hecho una nueva escapada? JÚPITER ¿Ah, eres tú, mi bella Juno?... ¿Qué te sucede? JUNO ¡Sucede que ya no puedo vivir así! Y la vida que tú me das... JÚPITER ¡Vamos! ¿Qué hice esta vez? JUNO Bueno, allá abajo, todo mundo habla acerca de la desaparición de una mortal, dicen que ha sido raptada por un dios. La muchacha, se llama Eurídice. Y el dios, ¡eres tú! JÚPITER ¿Yo? JUNO ¿Y quien otro osaría cometer algo así? JÚPITER ¡Amor, mira hasta donde te lleva la pasión! Sobre ese rapto, también he oído, como tú. JUNO No lo dudo. JÚPITER Mis sospechas recaen en alguien y ya he enviado para informarme sobre todo esto a mi fiel Mercurio. JUNO ¡Ya no te creo más, hipócrita obeso! ¡Me has engañado tanto tiempo... ! (Entra Mercurio bailando y cantando. No cesa de saltar en ningún momento.) |
N 12. Rondo Saltarelle de Mercure MERCURE Eh hop! Eh hop! Place à Mercure! Ses pieds ne touchent pas le sol, un bleu nuage est sa voiture, rien ne l'arrête dans son vol. Bouillet dans son dictionnaire vous dira mes titres nombreux: je suis le commissionnaire et des déesses et des dieux; pour leurs amours moi je travaille, actif, agile, intelligent, mon caducée est ma médaille, une médaille en vit argent. Eh hop! Eh hop! Place à Mercure! Ses pieds ne touchent pas le sol, un bleu nuage est sa voiture, rien ne l'arrête dans son vol. Je suis le dieu de l'éloquence, les avocats sont mes enfants, ils me sont d'un secours immense pour flanquer les mortels dedans. Je dois comme dieu du commerce détester la fraude et le dol, mais je sais par raison inverse les aimer comme dieu du vol, car j'ai la main fort indirecte et quelquefois le bras trop long: quand il était berger d'Admète j'ai chipe les bœufs d'Apollon. Tout en étant le dieu des drôles, je suis le plus drôle des dieux, j'ai des ailes sur les épaules, aux talons et dans les cheveux. Jupin mon maître sait me mettre à toute sauce; il finira par me mettre dans un baromètre pour savoir le temps qu'il fera. JUNON Pour savoir le temps qu'il fera. MERCURE Eh hop! JUPITER Eh hop! MERCURE, JUNON ET JUPITER Eh hop ! Eh hop ! Place à Mercure, etc. (Mercure s'immobilise avec peine devant Jupiter et Junon) MERCURE Salut au puissant maître des dieux et de la… JUPITER Pas de phrases! Au fait! MERCURE Seigneur, j'arrive en droite ligne des Enfers! JUPITER Et Pluton! MERCURE Pluton était sorti. Il est rentré aux Enfers il y a une heure. JUPITER (à Junon) Ecoute çà, pomme d'amour! JUNON Oui? JUPITER (à Mercure) Et d'où venait-il? MERCURE De la terre. JUPITER Seul? MERCURE Seul? Non pas. Avec une jolie petite femme qu'il venait d'enlever à son mari. JUPITER Cette femme a pour nom? MERCURE Eurydice. JUPITER Ah! le coquin de Pluton ! Et il va venir? MERCURE A l'instant… je lui ai dit que vous l'attendiez. Et tenez, le voilà qui descend de son char JUPITER Eh bien, je vais le traiter comme il le mérite! (Pluton entre escorté d'une nuée de petits démons portant son lunch.) PLUTON Salut au puissant maître des cieux et de la terre! N 12 bis Entrée de Pluton N 13. Air en Prose de Pluton Comme il me regarde! Est-ce qu'il se douterait?... Détournons les soupçons! Flagornons-le. Ayons l'air de trouver son domicile agréable. J'ai justement une belle tirade que j'ai lue quelque part… Ah! avec quelle volupté je m'enivre des sauves émanations de cette atmosphère douce et vivifiante de l'Olympe! Heureuses divinités qui folâtrez sans cesse sous des cieux toujours bleus! Tandis que je suis condamné aux sombres cloaques du royaume infernal, ici l'on respire une odeur de déesse et de nymphe, une suave odeur de myrte et de verveine, de nectar et d'ambroisie! On entend le roucoulement des colombes les chansons d'Apollon et la lyre de Lesbos. Voici les Nymphes voici les Muses, les Grâces ne sont pas loin. Non, non! Vous les verrez danser, calmes et bondissantes. aux douces clartés de la lune d'Avril. On entend le roucoulement etc. Tous les parfums sont déchaînés, et les parfums de la nuit, et les parfums du jour, les parfums du matin, et les parfums du soir, et les parfums du ciel, et les parfums des Grâces, et les parfums des Muses et les parfums des Nymphes. JUPITER Laissons cela! Il parait, mon bonhomme, que tu te conduis comme le dernier des drôles! PLUTON Seigneur! JUPITER Tu as abusé de ton pouvoir en enlevant par la mort une épouse a son époux. PLUTON Ce n'est pas vrai! JUPITER Ne nie pas, je sais tout! PLUTON Ce n'est pas vrai! JUPITER Silence! Quand je parle, on se tait! (On entend des cris au dehors.) PLUTON Ça ne m'a pas l'air de cris d'enthousiasme cela! JUPITER Une révolte! |
N 12: Rondó, Baile de Mercurio MERCURIO ¡Arriba y abajo, arriba y abajo! ¡A Mercurio abrid paso! Sus pies nunca tocan el suelo, una nube azul es su carro, nada lo detiene en su vuelo. Buscad en un diccionario y encontraréis mis numerosos títulos: soy el recadero de las diosas y dioses; para sus enredos amorosos trabajo yo, activo, ágil e inteligente, la seducción es mi medalla, una medalla de pura plata. ¡Arriba y abajo, arriba y abajo! ¡A Mercurio abrid paso! Sus pies nunca tocan el suelo, una nube azul es su carro, nada lo detiene en su vuelo. Soy el dios de la elocuencia, los abogados son mis hijos, ellos me son de ayuda inmensa cuando las mortales estafas debo flanquear. Debo, como dios del comercio, detestar el fraude y el engaño, pero a la vez, debo amarlos como el dios de los ladrones, pues tengo buena mano izquierda y a veces el brazo demasiado largo. Cuando Apolo era pastor de Admeto yo le quité los bueyes . Si todos los dioses son pícaros, yo soy el más pícaro de ellos, tengo alas en mi espalda, en mis talones y en mis cabellos. Júpiter, mi maestro, sabe encomendarme cualquier trabajo; él acabará por convertirme en un barómetro para saber qué tiempo hará. JUNO Para saber qué tiempo hará. MERCURIO ¡Arriba y abajo! JÚPITER ¡Arriba y abajo! MERCURIO, JUNO, JÚPITER ¡Arriba y abajo, arriba y abajo! ¡A Mercurio abrid paso! etc... (Mercurio se detiene delante de Júpiter y Juno.) MERCURIO Salud al poderoso amo de los dioses y... JÚPITER ¡Basta de discursos! ¡A los hechos! MERCURIO Señor, llego desde los mismísimos Infiernos. JÚPITER ¿Y Plutón? MERCURIO Plutón había salido. Regresó hace una hora a los Infiernos. JÚPITER (a Juno) ¡Escucha esto, manzana de amor! JUNO ¿Qué? JÚPITER (a Mercurio) ¿Y de dónde venía él? MERCURIO De la Tierra. JÚPITER ¿Solo? MERCURIO ¿Solo? En lo absoluto. Con una joven y linda muchacha que él arrebató a su marido. JÚPITER ¿Esta mujer tiene por nombre... ? MERCURIO Eurídice... JÚPITER ¡Ah! ¡El sinvergüenza de Plutón! ¿Y él vendrá aquí? MERCURIO Al instante... le dije que lo esperabas. ¡Mira, ahí esta descendiendo de su carro! JÚPITER ¡Bien, lo trataré tal como se merece! (Plutón entra escoltado por pequeños demonios que llevan su merienda PLUTÓN ¡Salud al poderoso amo del cielo y tierra! Nro. 12 bis: Entrada de Plutón N 13: Aria en Prosa de Plutón ¡Cómo me mira! ¿Podrá sospechar algo?... ¡Desviaré sus sospechas con halagos!. Le haré ver que encuentro su casa agradable. Aprovecharé un bello discurso que he leído en algún lado... ¡Ah! ¡Cómo me embriaga la suave fragancia de la atmósfera del Monte Olimpo! ¡Alegres los dioses saltan bajo estos perpetuos cielos azules! ¡Mientras que yo estoy condenado a los negros pozos y sombras del Reino Infernal! ¡Aquí se respira la exhalación de diosas y ninfas, un suave aroma a mirtos y verbenas, de néctar y ambrosía! Puede escucharse el arrullo de las palomas, los cantos de Apolo y la lira de Lesbos. Aquí están las Ninfas y las Musas, las Gracias lejos no han de estar. ¡No, no! Vosotros las podéis ver danzar, sosegadas y silenciosas, bajo la tenue luna de Abril. Se aprecian todos los perfumes de la noche y del alba, los de las Gracias, Musas y Ninfas. JÚPITER ¡Basta con esto! ¡Me parece, querido, que te has comportado como un pícaro! PLUTÓN ¡Mi Señor! JÚPITER ¡Has abusado de tu poder, enviando a la muerte a una mujer, para raptarla! PLUTÓN ¡Eso no es verdad! JÚPITER ¡No lo niegues más, lo sé todo! PLUTÓN ¡Eso no es verdad! JÚPITER ¡Silencio! ¡Cuando yo hablo, todos callan! (Se escuchan gritos desde afuera.) PLUTÓN ¡No son gritos de entusiasmo! JÚPITER ¡Una revuelta! |
N 14. Choeur de la Révolte DIANE, VÉNUS. CUPIDON, CHOEUR DES DIEUX Aux armes, dieux et demi-dieux! Abattons cette tyrannie. Ce régime est fastidieux! Aux armes! Aux armes! JUPITER Une révolte, vraiment c'est curieux! PLUTON (à part) Une révolte chez les dieux! Sur mon âme, elle arrive au mieux! LES DIEUX, CUPIDON Plus de nectar! plus d'ambroisie! Plus de nectar, cette liqueur fait mal au cœur... oui, mal au coeur! Assez de sucre et d'ambroisie! Plus d'ambroisie! PLUTON Ils ont raison! Ces aliments sont fades! Parlez-moi de ceci, de ceci, camarades! (Il brandit les mets et les flacons qui constituent son lunch et que portant ses petits démons.) DIANE, VÉNUS, CUPIDON, CHOEUR Aux armes! dieux et demi-dieux! Abattons cette tyrannie! Ce régime est fastidieux! etc. JUPITER Silence, ou je tonne! (Cris plus violents.) Alors c'est une sédition! On refuse obéissance! TOUS Oui! Oui! Oui! JUPITER Et la morale? PLUTON Il faudrait pourtant s'entendre sur ta morale! Tu en as fait bien d'autres, toi, mon petit père!… JUPITER Moi? Jamais… bon époux, bon père, bon… PLUTON Ah oui ! Parlons-en de tes qualités domestique! Tu me reproches ce que j'ai fait… Si on rappelait ce que tu as fait, toi! DIANE Laisse donc! Moi Diane, j'en sais sur ton compote! VÉNUS Et moi, Venus! CUPIDON Et moi, Cupidon TOUS Et nous donc! CUPIDON Nous avons fait des chansons là-dessus! PLUTON Tu l'entendras! TOUS Tu l'entendras! JUNON Ce sera ta punition! N 15. Rondeau des Métamorphoses DIANE Pour séduire Alcmène la fière tu pris les traits de son mari! Je sais bien des femmes sur terre pour qui çà n'eût pas réussi! Ah! ah! ah! ah! ah! ah! Ne prends plus l'air patelin: on connaît tes farces, Jupin! Ah! ah! ah! ah! ah! ah! Ne prends plus l'air patelin, on te connaît Jupin! LE CHOEUR Ah! ah! ah! ah! ah! ah! Ne prends plus, etc. VÉNUS Ce cygne traqué par un aigle que Léda sauva dans ses bras, c'était encore vous, gros espiègle! J'étais l'aigle, ne le niez pas! Ah! ah! ah! etc. CUPIDON Que prouvent ces métamorphoses? C'est que tu te trouves si laid, que pour te faire aimer tu n'oses te montrer tel que l'ont t'a fait! Ah! ah! ah! etc. (Mercure est dans le fond, debout sur les gradins de l'amphithéâtre.) MERCURE Seigneur, deux étrangers sont là qui demandent audience! JUPITER Leurs noms? MERCURE Orphée. JUPITER (à part) Orphée! (à Pluton) Je vais te repincer, Pluton! MERCURE Il est accompagné d'un jeune homme qui se dit l'Opinion Publique. JUPITER L'Opinion Publique! Mes enfants, trêve à nos dissensions intestines! PLUTON Ne les recevez pas! TOUS Recevez-les! JUPITER Je vais les recevoir! Je suis Jupin et je dois la justice à tous! (à Pluton) Ah! tu tremblés, Pluton! |
N 14 Coro de la Revuelta DIANA, VENUS, CUPIDO, DIOSES ¡A las armas, dioses y semidioses! Abatamos esta tiranía. ¡Abajo el régimen! ¡A las armas! ¡A las armas! JÚPITER ¡Una revuelta, verdaderamente curioso! PLUTÓN (aparte) ¡Una revuelta de dioses! ¡Por mi alma, justo a tiempo! DIOSAS, CUPIDO ¡No más néctar! ¡No más ambrosía! ¡No más néctar, ese licor lastima el corazón! ¡Sí, lastima el corazón! ¡Demasiado azúcar y ambrosía! ¡No mas ambrosía! PLUTÓN ¡Tienen razón! ¡Esos alimentos son insípidos! ¡Habladme de eso, de eso, camaradas! (Él ostenta los deliciosos manjares que traen los pequeños demonios) DIANA, VENUS, CUPIDO, CORO ¡A las armas! ¡Dioses y semidioses! ¡Abatamos esta tiranía! ¡Éste régimen es insoportable! etc. JÚPITER ¡Silencio, o trueno! (Los gritos son aún más violentos) ¡Esto es una insurrección! ¿Rehusáis obedecerme? TODOS ¡Sí, sí, sí! JÚPITER ¿Y la moral? PLUTÓN ¡Es necesario entender tu moral! ¡Has abusado de otros, tú, padrecito!... JÚPITER ¿Yo? Jamás... buen esposo y padre, buen... PLUTÓN ¡Ah, sí! ¡Háblame de tus cualidades! ¡Me reprochas lo que yo hago... y no recuerdas siquiera lo que has hecho tú! DIANA ¡Déjame a mí! ¡Yo, Diana, sé algunas cosas sobre ti! VENUS ¡Y yo, Venus! CUPIDO ¡Y yo, Cupido! TODOS ¡Y nosotros también! CUPIDO ¡Hemos compuesto canciones sobre eso! PLUTÓN ¡Las oirás! TODOS ¡Las oirás! JUNO ¡Ese será tu castigo! N 15: Rondó de las Metamorfosis DIANA ¡Para seducir a Alcmene la fiera, tomaste la apariencia de su marido! ¡Sé bien que en algunas mujeres de la Tierra tus artilugios no habrían funcionado! ¡Ah! ¡Ah! ¡Ah! ¡Ah! ¡Ah! ¡Ah! ¡No pongas ese aire engañoso, Júpiter te conocemos! ¡Ah! ¡Ah! ¡Ah! ¡Ah! ¡Ah! ¡Ah! ¡No pongas ese aire engañoso, Júpiter te conocemos! CORO ¡Ah! ¡Ah! ¡Ah! ¡Ah! ¡Ah! ¡Ah! ¡No pongas ese aire engañoso, etc. VENUS ¡Aquel cisne atacado por el águila que Leda puso a salvo en sus brazos, eras tú también, panzón travieso! ¡Yo era el águila, así que no lo niegues! ¡Ah! ¡Ah! ¡Ah! ¡Ah! ¡Ah! ¡Ah! CUPIDO ¿Qué evidencian todas esas metamorfosis? ¡Solo demuestran que eres tan feo, que para ser amado no te atreves a mostrarte tal cual eres! ¡Ah! ¡Ah! ¡Ah! ¡Ah! ¡Ah! ¡Ah! (Mercurio, esta situado al fondo, en las gradas del anfiteatro.) MERCURIO ¡Señor, dos extranjeros están aquí y piden audiencia! JÚPITER ¿Sus nombres? MERCURIO Orfeo. JÚPITER (aparte) ¡Orfeo! (a Plutón) ¡Ya te agarraré, Plutón! MERCURIO Viene acompañado de un muchacho que dice llamarse la Opinión Pública. JÚPITER ¡La Opinión Publica! Hijos, tregua a nuestras discrepancias! PLUTÓN ¡No los recibas! TODOS ¡Recíbelos! JÚPITER ¡Voy a recibirlos! ¡Soy Júpiter y debo dar justicia a todos! (a Plutón) ¡Ah! ¡Tiemblas, Plutón! |
N 16. Final (Mercure sort et revient introduisant Orphée et l'Opinion Publique.) PLUTON Il approche! Il s'avance! Le voilà, oui, c'est bien lui! Ah! sapristi! je commence à bien m'ennuyer ici. LES DIEUX Il approche! il approche! Le voilà, oui, c'est bien lui! L'on va prendre ta défense, hélas, trop infortuné mari! ORPHÉE C'est malgré moi que j'avance! Et je suis tout ahuri ce voyage-là commence à me donner beaucoup trop d'ennui. PLUTON, JUPITER, MERCURE Le voilà! DIANE, CUPIDON, VENUS, CHOEUR Attendons! PLUTON, JUPITER, MERCURE C'est bien lui! DIANE, CUPIDON, VÉNUS, CHOEUR Observons! ORPHÉE La vengeance est bien près de moi! L'OPINION PUBLIQUE Avance! avance! Obéis-moi! DIANE, CUPIDON, VENUS, CHŒUR Regardons, écoutons, oui regardons même écoutons! Car on va prendre ta défense, trop infortuné mari! ORPHÉE La vengeance est bien près de moi! Dieu! qu'il m'ennuie! Oui, il m'ennuie ce damné jeune homme, il commence à me donner de l'ennui. PLUTON, JUPITER, MERCURE Le voilà, c'est bien lui, il approche, il s'avance! etc. L'OPINION PUBLIQUE La vengeance est bien près de toi, obéis-moi, marche toujours! Crains ma vengeance! Sinon, crains la vengeance prête à fondre sur toi! JUPITER (à Orphée) Que me veux-tu, faible mortel? L'OPINION PUBLIQUE (bas à Orphée) Voici le moment solennel! Tu vas, d'une voix attendrie, implorer du grand Jupiter le droit de reprendre à l'Enfer ton épouse tendre et chérie! ORPHÉE Vous le voulez? L'OPINION PUBLIQUE Allons! (Orphée prend son violon et joue.) ORPHÉE On m'a ravi mon Eurydice… DIANE, CUPIDON, VENUS Rien n'égale son tourment! DIANE Rien n'égale sa douleur! CUPIDON, DIANE, VÉNUS, LES DEESSES Rien n'égale sa douleur! DIANE Et le ravisseur? JUPITER C'est? DIANE (avec force) C'est Pluton! TOUS C'est Pluton! C'est Pluton! ORPHÉE C'est Pluton! JUPITER (haut, avec dignité) Puissant justement le crime et l'injustice je condamne Pluton à lui rendre Eurydice! ORPHÉE (à part) O ciel! O ciel! Il me la rend! PLUTON (à part) O ciel! O ciel! Il me la prend! JUPITER Et pour faire observer ma volonté suprême, aux Enfers aujourd'hui, Pluton, j'irai moi-même! LES DIEUX Aux Enfers! DIANE, CUPIDON VÉNUS, MERCURE Jupin, emmenez-nous avec vous, s'il vous plaît! Emmenez-nous, Jupin, emmenez-nous avec vous. JUPITER Allons, j'emmènerai l'Olympe au grand complet! LES DIEUX Vive Jupin! MERCURE Venez tous, venez tous! LES DIEUX Gloire, gloire à Jupiter, gloire à ce dieu clément et doux qui pour ce sémillant enfer, n'a pas voulu partir sans nous! Partons, partons! La, la, la, la! Partons, marchons! Ah! Plus de nectar, plus de ciel bleu! Oh, nous allons donc rire un peu merci, mon Dieu, merci, mon Dieu! La, la, la, la, la, partons, marchons! JUPITER Prenons nos attributs, partons, n'hésitons plus! LES DIEUX Prenons nos attributs partons, n'hésitons plus! TOUS Merci, merci! La, la, la, la, partons, partons, etc. Gloire, gloire à Jupiter, etc. (Tous les dieux sortent ravis.) |
N 16: Final (Mercurio sale y vuelve a entrar con Orfeo y la Opinión Pública) PLUTÓN ¡Se aproxima! ¡Avanza! ¡Aquí está, sí, es él ciertamente! ¡Ah, comienzo a aburrirme demasiado aquí! DIOSES ¡Se aproxima! ¡Se aproxima! ¡Aquí está, sí, es él ciertamente! Alguien te defenderá, ¡ay, infortunado marido! ORFEO ¡Vengo a pesar mío! Y estoy totalmente deslumbrado; toda esta travesía comienza a darme una gran sensación de fastidio. PLUTÓN, JÚPITER, MERCURIO ¡Aquí está! DIANA, CUPIDO, VENUS, CORO ¡Escuchemos! PLUTÓN, JÚPITER, MERCURIO ¡Es él ciertamente! DIANA, CUPIDO, VENUS, CORO ¡Observemos! ORFEO ¡La venganza esta bien cerca! OPINIÓN PÚBLICA ¡Adelante! ¡Adelante! ¡Obedéceme! DIANA, CUPIDO, VENUS, CORO ¡Miremos, escuchemos, sí, miremos e incluso escuchemos! ¡Porque alguien va defender a tan infortunado marido! ORFEO ¡La venganza esta bien cerca! ¡Dios! ¡Cómo me aburre! Sí, me aburre, este muchacho endemoniado, comienza a provocarme un gran fastidio. PLUTÓN, JÚPITER, MERCURIO ¡Aquí está, es él ciertamente, se acerca!, etc. OPINIÓN PÚBLICA ¡La venganza esta bien cerca de ti, obedece y sigue caminando! ¡Ten miedo de mi venganza! ¡Si no, teme a la venganza que en ti he insuflado! JÚPITER (a Orfeo) ¿Qué quieres de mí, débil mortal? OPINIÓN PÚBLICA (en voz baja a Orfeo) ¡Éste es el momento solemne! ¡Vas, con voz potente, a implorar al gran Júpiter el derecho de retorno de los Infiernos de tu amada y querida esposa! ORFEO ¿Realmente quieres que lo haga? OPINIÓN PÚBLICA ¡Vamos! (Orfeo comienza a tocar su violín) ORFEO Alguien ha robado a mi Eurídice... DIANA, CUPIDO, VENUS ¡Nada puede igualar su tormento! DIANA ¡Nada puede igualar su dolor! CUPIDO, DIANA, VENUS, DIOSAS ¡Nada puede igualar su dolor! DIANA ¿Y el raptor... ? JÚPITER ¿... es? DIANA (enérgicamente) ¡Es Plutón! TODOS ¡Es Plutón! ORFEO ¡Es Plutón! JÚPITER (con dignidad) Castiguemos con justicia al crimen: ¡Condeno a Plutón a devolverle a Eurídice! ORFEO (aparte) ¡Oh, cielos! ¡Oh, cielos! ¡Me la devuelve! PLUTÓN (a parte) ¡Oh, cielos! ¡Oh, cielos! ¡Me la arrebata! JÚPITER ¡Y para darle firmeza a mi voluntad, al Infierno hoy mismo, Plutón, descenderé! DIOSES ¡A los Infiernos! DIANA, CUPIDO, VENUS, MERCURIO ¡Júpiter, llévanos contigo, si te place! ¡Llévanos, Júpiter, llévanos contigo! JÚPITER ¡Bien, llevaré a todo el Monte Olimpo! DIOSES ¡Viva Júpiter! MERCURIO ¡Vamos, vamos todos! DIOSES ¡Gloria, gloria a Júpiter, gloria a este indulgente y clemente dios, que por esos candentes Infiernos no quiere ir sin nosotros! ¡Vamos, vamos! ¡La, la, la, la! ¡Partamos, marchemos! ¡Ah! ¡No más néctar, no más cielo azul! ¡Oh, vamos a reírnos un poco, gracias, Dios mío, muchas gracias, mi Dios! ¡La, la, la, la, la, partamos, marchemos! JUPITER ¡Tomemos nuestros atributos, Vamos, no nos demoremos! DIOSES ¡Tomemos nuestros atributos, partamos, no nos demoremos! TODOS ¡Gracias, muchas gracias! La, la, la, la, partamos, partamos, etc. Gloria, gloria a Júpiter, etc. (Todos los Dioses salen, felices) |